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Gabon| Hervé Patrick Opiangah « je me sens épié, surveillé, traqué ».

Arborant une double casquette d’homme politique et homme d’affaires, Hervé Patrick Opiangah, n’a pas manqué, dans un entretien accordé au quotidien l’Union paru ce mercredi 05 octobre, dénoncer les difficultés que ses entreprises rencontrent.  Des manœuvres, a-t-il souligné, des personnes tapis dans l’ombre du pouvoir.

Les difficultés rencontrées sur le terrain politique par Hervé Patrick Opiangah semblent s’étendre sur le terrain des affaires. A ses détracteurs, HPO déclare: « qu’ils sachent une chose, ces nageurs au dos nu : je les vois et les connais ». Ainsi, parle celui qui, jusqu’à un passé récent, était encore réputé être un très proche de l’actuel Chef de l’Etat. Mais il semble que les nouveaux « rois » ont vite fait de le dégommer. A en découdre avec HPO, ils seraient prêts, même jusqu’à empêcher la prospérité de ses entreprises.

Présenté comme un capitaine d’industrie engagé, car, œuvrant dans le BTP, le transport, l’agroalimentaire, ses entreprises, à capitaux 100% Gabonais, à savoir: PME, SGTP-BTP et la Société gabonaise de développement agricole – Sogada, pour le citer que celles-là, malgré leur partition dans la lutte contre le chômage, seraient plutôt maltraitées.

Boycottée, la Sogada, qui aurait pu employer entre 800 et 1 000 emplois directs, se trouve émaillée de difficultés en tous genres, surtout administratives. « Au moment où je vous parle, nous sommes toujours en attente d’un titre foncier de 7 000 ha dans la commune de Mounana, dans le sud-ouest du Gabon, pour sécuriser la production de maïs et de soja, à un moment où la guerre en Ukraine fait flamber les cours mondiaux, avec des conséquences terribles pour nos éleveurs », regrette l’homme d’affaires.

Ces mêmes blocages sont rencontrés par la PME, SGTP-BTP, ce, malgré, « de belles références comme la voirie principale de Moanda – dont la qualité est unanimement saluée par les experts et les usagers – nous n’avons jamais obtenu un seul chantier de l’État gabonais ! Pour autant, nous avons quelques belles réalisations qui racontent l’histoire du Gabon qui entreprend, bon gré, mal gré ».

Si d’aucuns assimilent ces difficultés à la crise actuelle que connait le monde, pour l’homme d’affaires il n’en est rien. Le vrai problème, souligne-t-il, « réside dans la nécessité de faire participer les entrepreneurs locaux, quelles que soient leurs opinions, à l’effort économique auquel notre pays et nos populations sont confrontés. Forts de nos capacités, nous exigeons seulement d’être placés dans les mêmes conditions de température et de pression que les autres acteurs, nationaux ou étrangers ».

«Les interrogations m’assaillent, je me sens épié, surveillé, traqué » 

Au moment où tout le pays semble ne plus regarder vers la même direction sur le même chemin, pour l’homme politique et élu national, « il est vital et urgent que nous nous rapprochions sincèrement en vue de l’intérêt général de tous nos compatriotes et que nous nous engagions tous, sans exception, dans la voie du dialogue constructif, inclusif et sans calcul… »Cettecapacité à se remettre en cause, le plus froidement possible, est la signature des grands serviteurs à des moments clés de l’histoire. Pour ma part, je me trouve dans cette situation depuis quelque temps. Car les interrogations m’assaillent, je me sens épié, surveillé, traqué ».

 

 

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