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Gabon : 18 prisonniers oubliés par l’administration pénitentiaire, SOS Prisonniers du Gabon exige leur libération immédiate

Ayant effectué des visites de terrain à la prison centrale de Libreville durant deux jours les 06 et 10 juin derniers, l’ONG pour le respect des droits des détenus, SOS Prisonniers du Gabon a identifié 18 prisonniers qui ont déjà purgé leurs peines ou qui ont été déclarés non coupables. Dans une correspondance adressée au Garde des Sceaux gabonais, l’ONG que préside Lionel Ella Engonga exige la libération de ces détenus.

Véritable scandale que celui révélé par SOS Prisonniers du Gabon. Il s’agit des prisonniers, mais encore détenus jusqu’à ce jour, de manière illégale par l’administration pénitentiaire et le parquet de Libreville.

N’eut été le travail de terrain de cette ONG à la prison centrale de Libreville les 06 et 10 juin derniers pour mettre fin à ce scandale, sinon ces prisonniers devraient continuer à périr dans ce milieu carcéral injustement.

En effet, durant ces deux jours, SOS Prisonniers du Gabon a relevé la présence de 18 détenus illégaux à la prison centrale de Libreville. Dans une correspondance adressée au ministre de la Justice, Garde des Sceaux, l’ONG exige la libération sans délai de ces détenus.

Madame la Ministre, si ces personnes qui ont déjà été jugées et ont purgé leurs peines ne sont pas maintenues pour une autre cause en prison, je vous prie de bien vouloir instruire le Parquet de la République de bien vouloir procéder à leur libération immédiate,”

Dans son courrier, Lionel Ella Enonga, le président de cette ONG, a dressé un tableau des 18 détenus, relevant leurs noms, les dates de mandats de dépôts, les motifs d’incarcération, les dates d’audiences et les peines encourues. « La question que l’on se pose donc est: pourquoi ces 18 détenus sont toujours incarcérés? ».

Pour SOS Prisonniers Gabon, leurs détentions illégales sont du fait  d’un manque de suivi administratif, à savoir le manque de résultat d’audience au Greffe de la Prison, et l’absence de communication de l’ordre de mise de liberté du Parquet de la République.

Madame la Ministre, chargée des Droits de l’Homme, lorsque l’État prive une personne de liberté, il lui incombe de veiller sur elle, y compris à la gestion de son dossier. Les administrations juridique et pénitentiaire, et les autres autorités publiques chargées de la détention doivent veiller scrupuleusement à la légalité du titre de détention du détenu. Mais, malheureusement, on constate que la gestion de certains dossiers de détenus de la PCL est faite avec une légèreté sans pareille,”

Preuve de cette légèreté, le sort réservé  à  l’ex-prisonnier,  Ndecka Motshebo Stéphane.  Placé sous mandat de dépôt le 27 juin 2014 pour vol, et condamné à 5 ans de prison dont 3 ans avec sursis à l’audience du 24 juin 2015. « Cet homme devait sortir le 27 juin 2016. Mais il a été oublié en prison par la puissance publique. C’est après l’intervention de SOS Prisonniers Gabon que ce dernier a finalement été libéré lundi 3 mai 2021. Il a donc passé 5 ans en détention abusive et arbitraire…, » fait constater SPG.

« Madame la Ministre, comment peut-on lutter contre la surpopulation carcérale sans professionnalisme dans la gestion des dossiers des personnes incarcérées ?,” s’est demandé  SPG dans sa correspondance.

 

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1 Comment

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  • Christian Nguéma , 11 juin 2021 @ 17h22

    L’ État doit absolument les indemniser.

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