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Élections générales du 26 août prochain| Une gageure indéniable !

Pour la première fois depuis le retour du pluralisme politique au Gabon en 1990, le Gabon va organiser trois élections le même jour. Même à un tour, dans un contexte électoral transparent, gagner en couplé la présidentielle et les législatives relève d’une gageure.

Les gabonais sont appelés aux urnes le 26 août prochain. Le conseil électoral gabonais a donné le calendrier électoral, le 25 juin dernier et entériné en conseil des ministres tenu 24 heures après. L’innovation de taille cette année est la tenue des élections générales (présidentielle, législatives et locales). Une élection de plus (la présidentielle) par rapport à l’expérience de 2018, lors des élections couplées de cette année là (législatives et locales).

Si en 2018, les choses paraissaient faciles pour le parti au pouvoir avec le boycott d’une grande partie de l’opposition qui continuait à réclamer sa  »victoire » de la présidentielle de 2016, cette année, toute l’opposition semble être dans les starting-blocks. Dans l’opposition notamment, plusieurs candidats se sont déclarés depuis plusieurs semaines, voire plusieurs mois.

Ici, le grand défi, pour un seul parti politique, est de remporter toutes les élections organisées le même jour. Et pour cause, un camp politique aura plusieurs candidats: un pour la présidentielle et plusieurs dans d’autres élections législatives et locales.

Au niveau des moyens, le candidat aux législatives ou aux locales aura à cœur de mettre toutes les chances de son côté pour son élection. Ils s’occupera moins du candidat de son parti à la présidentielle. Il est de notoriété publique que dans une circonscription politique, le député sortant ou un cadre du parti désigné pour être candidat à une élection nationale ou locale est généralement le porte flambeau de ce parti dans son fief électoral.

 Il est évident que si ce dernier demande les suffrages de ses concitoyens, il lui sera difficile d’en demander plus pour son candidat à la présidentielle. Cela est possible dans un fief contrôlé par un parti politique. Mais dans un contexte de promesses non tenues et dans des circonscriptions défavorables au pouvoir, les sanctions risquent d’être fulgurantes.

Sauf à recourir à une triche généralisée dont les prémices ont déjà été donnés lors de la révision de la liste électorale avec l’achat des récépissés des inscriptions dénoncé par l’opposition, rien ne peut rassurer un camp politique d’une victoire cash au soir des premières élections générales post conférence nationale du Gabon.

Junior Akoma 

 

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