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Averda| Près de trois ans après son départ, les agents attendent toujours leurs soldes de tout compte

Partie du Gabon sur la pointe des pieds à la suite d’un conflit ayant un rapport   avec la dette colossale que lui doit l’Etat gabonais, le personnel d’Averda abonné au Gabon n’est toujours pas rentré en possession de ces deux mois de salaires et de son solde de tout compte. Aucun interlocuteur au Gabon pour donner suite.

 Chassée tel un malpropre par l’ancien maire de Libreville, Léandre Nzué aujourd’hui en prison, qui jugeait insuffisantes les prestations de cette société de ramassage des ordures, au regard de ses factures, Averda, a laissé plusieurs de ses agents sur le carreau. Avec, notamment, deux mois de salaires et un solde de tout compte toujours pas payé jusqu’à ce jour. « Nous sommes partis avec deux mois de salaires impayés. Ils ont promis nous payer notre solde de tout compte, mais rien n’a été fait jusqu’à ce jour », regrette un agent, rencontré par notre reporter. Qui souligne, au passage, que la société n’a laissé personne au Gabon comme interlocuteur. Résultats, « nous sommes abandonnés à nous-même. Il n’y a personne pour nous donner de suite sur notre affaire », s’indigne notre interlocuteur.

En effet, à la suite du conflit avec l’Etat gabonais au sujet de ses factures, la société Averda, qui soulignait dans un communiqué parvenu à notre rédaction en 2019, qu’ « en dépit de nombreux défis, dont les plus critiques sont le retard de paiement de deux ans et les difficultés d’accès au site d’enfouissement de Mindoube, Averda reste déterminée à honorer son contrat et à respecter ses engagements envers l’État Gabonais et ses habitants. » Pourtant, quelques années après la société est partie du Gabon à la pointe des pieds. A son siège à Mindoubé, dans le 5e arrondissement de Libreville, ses engins, véhicules et autres, y sont toujours.

Abandonnés à eux-mêmes, les agents, dont la plupart tirent le diable par la queue, n’ont personne comme interlocuteur. Son ancien directeur général adjoint, Joseph Minko, aux dires des agents, « ne répond plus au téléphone ».

Pour rappel, la convention qui liait l’État gabonais à Averda a été signée en décembre 2014. Prévue pour durer 5 ans, celle-ci était censée prendre fin en 2019, mais devrait être renouvelée automatiquement pour une nouvelle période de 2 ans. Mais l’Etat ayant jugé trop salées ses factures, n’a pu, jusqu’à ce jour, les payer. Conséquence, l’entreprise s’est mise sur le chemin de la justice, notamment française, où elle a porté plainte à la Chambre de Commerce et de l’Industrie. Et réclame à l’Etat gabonais la somme de 23 milliards, pour « inexécution fautive de contrats ». Après plusieurs démarches à l’amiable infructueuses.

 

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