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Baux administratifs : quid des privilèges accordés aux militaires?

Les baux administratifs ont été suspendus au Gabon, il y a plusieurs années. Mais force est de constater que certaines administrations bénéficient encore de ces logements de fonction. Une politique de deux poids deux mesures qui fait la part belle aux forces de sécurité et de défense, notamment dans l’aménagement de logements de fonction.

En effet, si les militaires et corps armés sont logés dans des cités, la majorité des «civils» publics doivent se loger avec des moyens de bord, bien loin du coût locatif exercé dans notre pays. Seuls quelques logements sont mis à la disposition des enseignants et encadreurs promus à des postes de responsabilité administrative dans les écoles primaires et secondaires. Il en est de même d’autres administrations, telles les Affaires étrangères où la location des Ambassadeurs et de leur personnel devient problématique dans certains Etats.

Dernièrement, malgré la montée au créneau incessante des magistrats, greffiers et autres acteurs dudit secteur, ces derniers n’ont toujours pas eu gain de cause dans leurs revendications. Lesquels se révèlent indispensables pour la sécurité des agents qui craignent de subir les représailles des personnes condamnées. Même son de cloche chez les fonctionnaires du ministère de la culture, de Santé, de l’Habitat, etc. Aucun logement n’étant dédiée à cette frange d’agents publics.

 Pourtant, la logique est totalement différente pour les agents de forces de sécurité et de défense. Lesquels sont logés dans des casernes militaires disséminés  dans les 4 coins du Grand Libreville. Dans cette catégorie, la palme d’or revient à la Garde Républicaine qui bénéficient de nombreux logements de fonction disséminés tant à Libreville qu’à l’intérieur du pays. Ces derniers sont logés dans des logements de fonction grands luxe dans l’enceinte de la Cité de la Démocratie, de la Présidence de la République, à l’aéroport de Libreville et au Cap Estérias.

Suivis de près par les éléments de l’armée gabonaise. Ils bénéficient de nombreuses casernes et maisons de fonction : cité des Ailes à Libreville, camp Ntchoréré de Baraka, Camp de Mélen, camp des Sapeurs-pompiers, et celui des Marins, sans omettre certaines régions militaires basées à travers le pays.

Après, vient la Gendarmerie nationale avec son camp de Gros-Bouquet, de nombreuses casernes et écoles de gendarmerie du côté d’Owendo et d’une brigade nautique.

La police nationale n’est pas en reste. Ce corps de sécurité bénéficie de deux camps de police d’une grande capacité, aux quartiers éponymes : Akémidjogonieet à la Fopi.

Dernièrement, des établissements scolaires ont récemment été construits pour accueillir spécifiquement les enfants des corps armés. Et ces maîtres et maîtresses ne sont pas logés à la même enseigne que leurs collègues du publics.

Il est difficilement compréhensible qu’il y ait une telle disparité dans l’application d’une mesure. Il serait temps d’étendre les baux administratifs à tous les fonctionnaires et ce, au nom du principe de l’équité. A moins de vouloir incorporer tous les Gabonais.

LMA

 

 

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