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Prison centrale de Libreville : des urines et autres défécations dans la rue

Lundi 20 décembre dernier, les automobilistes et autres usagers qui empruntent la voie menant aux feux tricolores de Gros-Bouquet de Libreville ont été surpris par le spectacle rencontré à hauteur de la prison centrale de Libreville. Un ruisseau d’urine et de défécation sortant de la prison centrale coulaient sur la rue, occasionnant des odeurs nauséabondes qui ont gêné les riverains.

On ne le dira jamais assez, la prison centrale de Libreville date de Mathusalem. Cette dernière, construite pour une population carcérale de près 300 personnes en reçoit aujourd’hui des milliers. Et ce, malgré de nombreux rafistolages effectués, elle n’est plus aux normes. Il y a également le problème de la proximité avec les populations du quartier Derrière la prison, dont la plupart étaient des ouvriers lors de la construction de cette prison. Ces derniers souffrent de cette situation depuis belle lurette. Avant la construction de la barrière, qui est l’arbre qui cache la forêt, les urines et autres cacas étaient déversés dans la nature. Et ces populations, trop exposées, se plaignaient déjà, à l’époque, de nombreuses pathologies. Après l’érection de la barrière, les canaux devant servir à l’évacuation de ces déchets humains ont été tout simplement obstrués, obligeants ceux-ci à chercher une voie de sortie.

Et lundi dernier, c’est la route qui en a fait les frais, au grand dam des matons, des populations et des passants. Si tel est le cas pour les populations hors de la grande barrière, qu’en est-il de celle carcérale ? Une situation désagréable qui n’est pas passée inaperçue.

A quand la construction de la nouvelle prison de Nkoltang, longtemps promise par les gouvernants ?

 

 

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