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Prison centrale de Libreville : le  drame de trop !

Comment un détenu, déjà privé de liberté et d’autres privations, peut-il encore faire l’objet de tortures au point de perdre l’âme ? C’est à cette question que nombre de Gabonais essaie de comprendre, après la mort d’un pensionnaire de la célèbre prison centrale de Libreville, Thomas Glokpon. Ce dernier aurait péri le 8 octobre après avoir subi des actes de torture et un isolement drastique de l’administration pénitentiaire durant plusieurs jours. Des traitements inhumains et contraires à la loi, dénoncés par SOS prisonniers.

Ce, au mépris de l’article 1 de la Constitution qui stipule pourtant que « Nul ne peut être humilié, maltraité ou torturé, même lorsqu’il est en état d’arrestation ou d’emprisonnement« . Une disposition violée par la direction de la prison qui n’est pourtant pas sans ignorer de nombreux traités internationaux ratifiés par le Gabon interdisant la torture sur son territoire, notamment l’article 5 de la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples et l’article 7 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques. « Mais, malheureusement, toutes ces dispositions sont quotidiennement violées par certains agents de la sécurité pénitentiaire« , déplore SOS Prisonniers.

Les faits

 Tout serait parti d’accusations de possession de chanvre indien proférées par l’administration pénitentiaire contre son pensionnaire. « La sanction a donc été…. la torture. Glokpon Thomas a été incarcéré à la prison centrale de Libreville depuis le 03 août 2007 avant de rendre l’âme le vendredi 8 octobre 2021 à 7h40Le 15 septembre dernier 2021, Il avait été victime de tortures. Il a subi le “pont”, des coups de manches à pelle ou encore des coups de câbles électriques. Avant d’être placé en isolement, menotté, avec interdiction de recevoir la visite des proches et interdiction de communiquer au téléphone du service social de la prison« , relate l’ONG, SOS prisonniers.

Informé de ce drame, SOS Prisonniers a dit avoir saisi la ministre de la Justice et la Commission nationale des droits de l’homme pour « demander l’ouverture d’une enquête indépendante sur les auteurs de la torture, et les circonstances réelles de la mort de Thomas Glokpon« .

K.D

 

 

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