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Viol de la petite R.N: une justice de deux poids deux mesures

Depuis janvier dernier, une famille est baladée. Leur fille âgée de 15 ans a été violée depuis fin janvier par un agent de la Garde républicaine, vraisemblablement protégé par sa hiérarchie avec la complicité de l’hôpital Jeanne Ebori qui n’a pas remis les examens à la famille de la victime.

C’est le quotidien en ligne Gabonreview qui relate cette atrocité. Une jeune fille de 15 ans a été violée le 29 janvier par un agent de la GR en faction au check-point de l’échangeur de Nzeng-Ayong, dans le sixième arrondissement de Libreville. La fille a été interpelée par l’agent délinquant pour défaut de présentation de la carte d’identité. Une incongruité pour une personne de cet âge.

Après son forfait, selon notre confrère, la fille qui avait déjà informé son père de son interpellation, est revenue à l’échangeur de Nzeng-Ayong où son père, qui était à sa recherche depuis plusieurs heures, l’a retrouvée dans une situation inconfortable. La fille a informé son père qu’elle a été violée par un agent de la GR.

Le lendemain, père et fille se sont rendus à l’hôpital Jeanne Ebori pour effectuer les examens qui doivent prouver le forfait. Premier hic, l’hôpital n’a jamais remis les résultats des examens à la famille. Pour quelle raison ? Nul ne sait.

Toujours est-il que le père se rend au commandement en chef de la garde républicaine qui confirme le viol et la radiation, sans preuve du présumé violeur.

Mais reste que le viol est sévèrement puni par la justice et nombre de personnes croupissent en prison pour des faits similaires. Et c’est là où le bât blesse. Car, si tel est que la hiérarchie de la GR a reconnu le viol et a radié l’élément violeur, comme le précise notre confrère, pourquoi entant que autorité judiciaire, la GR ne s’est pas autosaisit du dossier pour traduire en justice le délinquant?

Voilà qui doit intéresser les associations qui luttent pour les droits des femmes et celles qui luttent contre les violences faites aux femmes. Car il s’agit de la vie d’une jeune fille dont l’avenir vient d’être hypothéqué.

Il ne saurait avoir dans un pays une justice de deux poids, deux mesures. La seule radiation du délinquant ne saurait se substituer  à un verdict du tribunal.

Junior Akoma

 

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