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Justice : SOS Prisonniers du Gabon s’indigne contre les manœuvres de certains magistrats et greffiers

L’ONG, SOS Prisonniers du Gabon que préside Lionel Ella Engonga, a récemment interpellé la  garde des sceaux, au sujet de la détention de Vasseur Ngoye Missono, qui a pourtant reçu une ordonnance de non lieu partiel du juge d’instruction. Seulement, le jeune homme est toujours incarcéré pour n’avoir pas décaissé une somme de 150.000fcfa exigé par un magistrat pour sa liberté.

Dans le cadre de cette affaire d’extorsion de fonds d’un magistrat, la famille du jeune détenu a récemment saisi l’ONG SOS Prisonniers du Gabon. A son tour, son président, Lionel Ella Engonga a interpellé la ministre de la justice Garde des Sceaux, par une correspondance dans laquelle, l’ONG dénonce les agissements de certains magistrats et greffiers. Le cas de  Vasseur Ngoye Missono en fait foi. Le jeune avait été mis sous mandat de dépôt en avril 2019, pour « association de malfaiteurs et assassinat ». Mais le dossier fut envoyé au 7eme cabinet d’instruction, explique Lionel Ella Engonga dans sa correspondance, dont notre rédaction a consulté la copie. Là-bas, le juge d’instruction a rendu le 09 mars dernier « une ordonnance de non lieu-partiel, avec  mainlevée du mandat de dépôt ».  Mais une fois cette décision rendue, explique l’ONG, « le juge d’instruction a exigé aux parents du jeune détenu de décaisser une somme de 150.00Fcfa, pour l’expédition  à retirer ».  Mais problème, dépourvu des moyens financiers, les parents du jeune détenu ne peuvent honorer cet engagement. Raison pour laquelle Vasseur Ngoye est toujours dans les geôles de la prison centrale de Libreville.

« Nous sommes en droit  de demander,  comment une ordonnance peut coûter 150.000 FCFA ? », s’est interroger l’ONG.

Dans le même temps, fait constater Lionel Ella Engonga au garde des sceaux dans sa correspondance, « le cas de Monsieur Ngoye n’est pas isolé ». En effet, croit savoir Ella Engonga  « depuis un certain temps, les justiciables sont de plus en plus abusés  par certains magistrats et greffiers qui n’hésitent même plus à dépouiller les pauvres justiciables au mépris du principe de la gratuité du service public ». Avant de décrire le scénario, «  Certains magistrats et greffiers vont jusqu’à demander  aux  justiciables 50.000, 100.000, 200.000, 300.000 FCFA de frais de l’expédition. Il convient, en votre qualité de Ministre de la Justice, de faire cesser ces agissements qui ternissent l’image de la justice. Il est temps que les magistrats affichent les prix des actes, de sorte que les justiciables puissent s’engager tout en les sachant », suggère l’ONG dans sa correspondance.

 

 

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