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CNOU : la marmite bout !

 Il est aujourd’hui, de notoriété publique, qu’après le départ d’un haut responsable administratif à la tête d’une administration, ses anciens hommes de mains qu’il a eu le temps d’introduire dans ladite administration, font des pieds et des mains pour compliquer la tâche à son successeur. Histoire de bloquer la machine et provoquer des remous. Le Centre national des œuvres universitaires n’échappe pas à cette pratique d’un autre âge.

Quelques mois après son éviction de la Direction générale du Centre national œuvres universitaires, Aimé Aubert Ndjila doit bien rire dans son petit coin, au regard de la situation qui prévaut actuellement au sein de cette structure sous tutelle de l’Enseignement supérieur. Et pour cause, son homme de main, Hermann Londo Mvou est vite passé à la manœuvre.

Nommé en conseil des ministres par son frère Secrétaire général du gouvernement, en qualité de Directeur général du patrimoine et de la logistique, ce dernier, non fonctionnaire, s’approprie tout et compte bien devenir la pièce maitresse du CNOU. Tout ou presque doit passer sous son contrôle, au point de gripper la machine d’approvisionnement du restaurant universitaire. Au grand dam du chef de service restauration qui ne sait plus à quel saint se vouer pour faire son travail. Conséquence directe de cette situation : des retards de livraison des aliments pour le restaurant universitaire. « Les magasins et chambres froides sont vides. Alors que dans un passé récent, lorsque chacun occupait son poste, tous les fournisseurs du CNOU étaient connus et les livraisons se faisaient en temps et en heure. De plus, les commandes étaient faites dans la plus grande transparence. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas. Les fournisseurs ne sont plus connus, ils changent au gré du directeur du Patrimoine et de la logistique qui s’est substitué au chef de service d’achat. Tout est fait dans une opacité indescriptible », s’est insurgéun agent de restaurant universitaire. Une situation qui, si elle persiste,  occasionnerait une montée d’adrénaline chez les étudiants dont les conséquences peuvent être catastrophiques et peuvent entrainer la chute du nouveau directeur qui souhaite ne faire que ce pourquoi il a été nommé. Telle est la manouvre orchestrée par la bande à Londo qui veut absolument voir le nouveau Directeur général échouer. Une assertion confortée par l’origine du promu.

A ce sujet, et selon certains agents, c’est la première fois qu’un ressortissant de la communauté Fang est propulsé à la tête du CNOU, alors qu’auparavant ce n’était qu’une propriété des altogovéens. Est-ce la raison de cette animosité ? L’intéressé n’en démord pas lorsqu’il lance souvent aux agents : « en tout cas, personne ne peut m’inquiéter ici au CNOU, du moment que mon frère serait toujours Secrétaire général du gouvernement. Le poste de Directeur général du CNOU a toujours été occupé par des ressortissants du Haut-Ogooué, personne d’autre ne peut se prévaloir de prendre cette place et avoir le sommeil tranquille », a-t-il coutume de dire.

Intox ou réalité ! Une chose est sûre, la situation qui prévaut actuellement au sein du Centre national des œuvre universitaire n’est pas pour apporter la sérénité au sein de l’Université Omar Bongo déjà en proie à d’autres secousses qui risquent de faire sauter, de nouveau, le couvercle déjà bouillant de cette institution, si on n’y prend garde.

LMA

 

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