Les cadres originaires de la province de l’Estuaire issus de la communauté Fangs se disent privés des moyens politiques pour être plus agissants sur le terrain, en vue de mieux préparer les batailles électorales futures.
En tout cas, c’est ce qui ressort des différents états-majors du PDG dans la première province du pays, où de plus de plus de ces cadres rongent leur frein et dénoncent la précarité politique dans laquelle ils se trouvent embourbés. Paradoxalement, il leur faut tout faire, y compris l’impossible pour la défense des positions du PDG dans leurs circonscriptions respectives. Une injonction faite par les hautes instances du PDG et qui passe difficilement. Surtout que, relève certains de ces cadres, au moment où ils font face à la jachère politique, d’autres cadres se la coule douce, grâce à leur position confortable dans l’appareil de l’Etat.
« Nous faisons ce qui est de notre possible, mais nous ne pouvons opérer des miracles. Aujourd’hui, les cadres Fangs Pdegistes de l’Estuaire s’apparentent aux enfants du divorce. C’est par la grâce qu’on pense encore à nous confier les responsabilités dans la haute administration. Nous manquons gravement de moyens politiques et les instances de notre parti sont parfaitement au fait de cette réalité préjudiciable pour le PDG », confie un cadre du 6e arrondissement de Libreville, visiblement atterré.
Pour les observateurs de la vie politique nationale, la répartition actuelle des postes de responsabilité est symptomatique d’une rupture de ban entre le pouvoir et ses cadres de la communauté Fang de l’Estuaire. Toute chose qui laisse planer le doute quant à l’apport politique de ces laissés pour compte, en prélude de l’élection présidentielle de 2023. S’il est vrai qu’une élection ne se prépare longtemps à l’avance, rien ne présage d’une bonne préparation de celle de 2023 dans les différentes circonscriptions de Libreville, ainsi que dans les départements où la perte de la moindre voix peut facilement faire basculer la situation.
Du coup, une question revient, avec insistance, dans les milieux politiques de l’Estuaire, premier vivier électoral du pays, à savoir qu’est ce qui explique une telle descente aux enfers des Pdgistes Fangs de ce terroir?
A cette question, le regard des Pdgistes Fangs de l’Estuaire reste tourné vers Rose Christiane Ossouka Raponda, patronne politique de la Province, pour la revalorisation de ces cadres dont l’apport politique demeure réel.
