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Gabon: l’état de la Nation,  selon  Pr Ondo Ossa

Face à la presse ce vendredi, l’éminent professeur d’économie, a brossé l’état de la national gabonaise. Non sans donner  les principales  pistes de solution pour la survie et l’avenir du pays.

 Pour le professeur des universités, « le Gabon, notre pays,  est dans une situation telle que les apprentis sorciers de tous ordres s’en donnent à cœur joie, rivalisant de propositions, tandis que d’autres affutent leurs armes pour soit préserver leurs acquis, soit se positionner pour un strapontin robuste et s’accrocher de plus belle à un pouvoir qui, malheureusement, ne peut certainement plus rien apporter au pays. Pendant ce temps, le peuple crie famine et ronge son frein car le quotidien du Gabonais devient de plus en plus difficile, voire insupportable« , a d’emblée décrit Albert Ondo Ossa, en présence de plusieurs leaders politiques de l’opposition et de la société civile.

C’est donc en qualité de fils du Gabon et en « citoyen averti, fort de ma formation et de mon expérience » que l’universitaire estime « éclairer l’opinion et mettre l’accent sur ce qui est essentiel », selon lui. Pour cela, « trois dispositions me semblent importantes dans cette phase difficile: tirer de bonnes leçons du passé ; rester concentré sur l’essentiel ; se disposer à juger sans complaisance et à sanctionner forcément le pouvoir actuel. »

En tirant les leçons du passé, les citoyens doivent se poser les questions sur ce que le Gabon a gagné des différents dialogues et autre « paix des braves » sur la situation sociopolitique et économique du pays.

« La finalité non avouée« , selon l’orateur « est de parvenir très rapidement -et sans effort- à un partage du gâteau (les portefeuilles ministériels et les postes juteux) entre les mêmes et surtout à retarder l’échéance. »

Rester concentré sur l’essentiel, selon le Pr. AOO, c’est « la nécessité de revenir au bon ordre, d’éviter les faux combats... » Cela signifie que « chacun doit se redéfinir par rapport à une norme, un métier, une structure, voire par rapport à une croyance. » C’est-à-dire que « chaque Gabonais doit désormais reconnaître ses limites et n’occuper que la place qui lui sied pour le service de la société. »

Le conférencier  indique que rester concentré sur l’essentiel signifie » par-dessus tout, être en éveil et prendre conscience que, quel que soit le moment, le temps que cela prendra, quelle que soit la mue que le pouvoir opérera, quelles que soient la forme et la couleur qu’il prendra, le système actuel doit être sanctionné. »

Corriger les déviances

 Pour sortir du Gabon de la situation chaotique actuelle, le Pr Ondo Ossa, croit qu’il « faut dès à présent corriger les déviances de notre État et les dérives du pouvoir actuel, notamment la suprématie d’une catégorie de Gabonais et leur positionnement majoritaire dans toutes les institutions de la république. Il s’agit là d’une injustice flagrante, que rien ne justifie. » Dans son réquisitoire contre le pouvoir politique actuel, M. Ondo Ossa estime que le « fonctionnement du Gabon incline à penser qu’y cohabitent deux types de citoyennetés, du fait qu’une partie de la population (la plus importante), pour des raisons ethniques, sectaires et/ou religieuses, est réduite à une citoyenneté de seconde zone. »

Dialogue, transition,  et gestion du covid-19

Pour l’orateur, afin d’éviter la rengaine du partage de gâteau après chaque dialogue, « il convient simplement, pour une bonne appréciation de la question, de s’en référer à l’aspiration profonde du peuple gabonais dans sa majorité qui est l’alternance au sommet de L’État’’.

Sur la transition, M. Ondo Ossa  explique que si elle a lieu, « elle ne saurait être autre chose que ce que notre pays et nos populations attendent, à savoir: un cadre pertinent en vue tout au moins de l’élaboration des textes impersonnels pour des élections transparentes et crédibles, ce qui suppose un redécoupage électoral et administratif préalable, traitant l’ensemble des gabonais de la même manière. »

 Sur la gestion du Covid-19, l’orateur pense que la « gestion de la crise sanitaire aurait dû être réactive, car fondée sur une analyse de la situation constamment mise à jour, grâce à la maîtrise de ses canaux de propagation à la sphère économique. D’où une étude inclusive, qui aurait dû permettre de mètre en place un plan de crise comprenant l’ensemble ses mesures à prendre pour limiter les risques de propagation de la pandémie et assurer, autant que possible, la survie du plus grand nombre. »

Junior Akoma 

 

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