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‘’Cam-la-Classe’’, le meilleur à qui on a refusé le graal !

La myriade d’éloges post-mortem prononcée à l’endroit de l’ancien Premier ministre, ancien gouverneur de la BEAC, décédé le 16 septembre dernier, fait l’unanimité sur les qualités hors du commun du défunt.

 Les superlatifs étaient quasiment identiques pour décrire les grandes qualités qu’incarnait le désormais feu Casimir Oye Mba, mis en terre, le 25 septembre dernier dans son village de Nzamaligue qui l’a vu naître un 24 avril 1942.

Des chefs d’Etats, aux responsables politiques gabonais, toutes tendances confondues. Casimir Oye Mba réunissait toutes les qualités et de grandes valeurs incontestables. « Un homme d’Etat qui aura consacré sa vie à la chose publique, au Gabon où il a été Premier ministre, comme en Afrique centrale, en tant que gouverneur de la Beac », a écrit Ali Bongo, à l’annonce du décès de celui qu’on appelait affectueusement ‘’Cam-la-classe’’. « Grand serviteur de l’Etat sous la présidence de feu Omar Bongo »,  a twitté  Alassane Dramane Ouattara, le président ivoirien, présenté comme un ami du défunt.

L’actuel président de la CEMAC, ancien Premier ministre, Daniel Ona Ondo, a présenté  Casimir Oye Mba comme « un homme doté d’un charisme et d’une personnalité hors du commun…un économiste et homme politique de haut rang ».

Côté politique, le président du parti de l’opposition « Les Démocrates », Guy Nzouba Ndama,  n’a pas, non plus, tari d’éloges l’ancien député du département du Komo-Mondah. Avec son décès : « Le Gabon perd un de ses grands hommes d’Etats, une référence pour beaucoup de femmes et d’hommes politiques. Sous son magistère, il a engagé des réformes sur le plan économique et sur le plan institutionnel dans un contexte difficile et de contestation généralisée. Le Gabon vient de perdre un de ses illustres fils, un grand esprit… le Gabon perd un grand homme ».

Pour Jean Ping, Casimir Oye Mba était « une grande figure continentale de la banque.« 

Le Secrétaire général du parti au pouvoir, le Parti démocratique gabonais, Eric Dodo Bouguendza, y est aussi allé de son hommage: « ce catholique érudit a été l’une des figures singulières de notre pays », dira-t-il à l’endroit de l’illustre disparu.

« Homme d’exigence et d’excellence« , Michel Essonghe, ancien ministre, a rendu un hommage majestueux à celui avec qui il était ami pendant près de 70 ans.

Flash-Back

 Le 8 juin 2009, à l’annonce du décès, à Barcelone, du Président Omar Bongo, plusieurs observateurs, au regard de hautes qualités et de la trajectoire professionnelle du tout premier ministre gabonais post conférence nationale, voyaient en Casimir Oye Mba, l’homme qui pouvait relever le défi. Le défi d’éviter les fractures au sein du parti au pouvoir et rassembler les Gabonais de toutes les tendances par son sens aigu du compromis. Il avait les atouts pour relancer l’économie. L’homme réunissait tous les critères objectifs pour diriger le Gabon, son pays.

Hélas, les qualités et les valeurs de l’homme avaient été mises entre parenthèses par quelques petits esprits, pour des intérêts égoïstes. Du coup, le Gabon a raté certainement une belle occasion de se relancer véritablement. A tout point de vue.

Preuve qu’on ne reconnaît la grandeur et les qualités des Hommes que lorsqu’ils ne sont plus de ce monde.

Junior Akoma

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