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Transition : le CTRI s’éloigne de ses objectifs, les sages tirent la sonnette d’alarme

Ayant salué le coup d’État du 30 août dernier, mettant fin au régime PDG, Les Sages et Dignitaires de la Nation s’offusquent des contours que prend la transition actuelle conduite par le Comité pour la transition et la restauration des institutions. Avec, notamment le retour en force des militants du PDG, l’ex parti au pouvoir dans la gestion du pays et leur participation au prochain dialogue.

S’ils avaient salué l’arrivée au pouvoir des militaires, à travers le Comité pour la transition et la restauration des institutions, le 30 août dernier, à la faveur d’un coup d’Etat ayant provoqué la chute d’Ali Bongo et de son régime. Six mois après,  les Sages et Dignitaires de la République, ne sont pas contents de la tournure actuelle de la transition. Ils l’ont fait savoir le 13 mars dernier, dans le cadre d’une déclaration lue par Eugène Revangue.

Espérant avoir une transition politique pacifique, les Sages semblent plutôt être déçus aujourd’hui, avec le retour en force dans la gestion du pays des militants du PDG et de leur participation au prochain dialogue national. Tout comme, les Sages jugent opaque l’organisation des prochaines assises.

 «Par le caractère souverain de ces Assises nationales, tous les actes et résolutions pris par le peuple gabonais, en conclave, doivent faire l’objet de textes et de lois à la nature contraignante, exécutoire et opposable à tous citoyens», a souligné le porte-voix du Collectif. Pour qui  «après adoption de la Charte révisée, les Assises  décideront de mettre, aussitôt, en place une Commission vérité-justice-réparation-réconciliation qui, concomitamment, démarrera ses travaux pour entendre tous ceux qui ont eu à créer cette situation désastreuse dans le pays avant qu’ils ne soient éventuellement réhabilités».

Six mois après la gestion du pays par le CTRI, «malheureusement, nous constatons, pour le déplorer, amèrement que la Transition conduite par le CTRI prend des voies qui s’en éloignent de plus en plus». Les Sages ont donc décidé de tirer la sonnette d’alarme. C’est pourquoi, ils  demandent aux autorités de la Transition de «se ressaisir pour éviter une énième et désespérante déception du peuple gabonais». Car, ont-ils souligné «Il n’est pas trop tard pour bien faire».

Alors que le PDG est accusé des maux qui minent le pays et que le coup d’état militaire avait pour but de mettre fin aux agissements de ce parti, pour les Sages, le CTRI adopte les mêmes comportements que l’ex parti au pouvoir. Avec, la présence des membres de ce parti dans la gestion du pays. «A preuve, a déclaré le porte-parole, la sortie surprenante et inattendue du gotha du Parti démocratique gabonais; ce parti qui a largement contribué à la descente aux enfers du Gabon depuis  le 12 mars jusqu’au 30 août 2023. A bien y regarder et sous d’autres cieux, ces compatriotes qui ont plongé le Gabon dans cette situation chaotique devraient, au meilleur des cas, être entre les mains de la justice pour répondre de leur gestion calamiteuse».

Rendant le PDG et ses dirigeants coupables de l’état actuel du pays, pour les  Sages «leur présence constituerait une insulte à l’intelligence et à la dignité des autres Gabonais».

Quant au prochain dialogue national, les Sages, proposent de prendre du  temps, pour bien faire les choses. « Hâtons-nous lentement. Il vaut mieux les Assises nationales bien préparées pour réussir plutôt qu’un Dialogue improvisé et bâclé qui plongerait le pays dans l’abime». C’est pourquoi, ils proposent «le report desdites Assises qui impliquerait tous les acteurs à travers la mise en place d’un Comité national préparatoire, plus inclusif, chargé d’améliorer les travaux».

 

 

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