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La lutte contre la vie chère : Des mesures salutaires…

Dans le cadre de sa stratégie de lutte contre la vie chère, le gouvernement a pris un certain nombre de mesures. Il a été baissé substantiellement des taxes et droits sur certains produits de première nécessité, notamment des produits alimentaires. Même les prix de matériaux de construction connaissent une baisse significative.

La nouvelle mercuriale est effective depuis le 15 mars 2024 sur toute l’étendue du territoire national. Cette mesure phare du gouvernement de la transition répond à une volonté politique : améliorer le bien-être des Gabonais. L’arrimage définitif des prix en République gabonaise s’appuie en partie sur un mode de subvention de l’Etat pour contrôler et fixer durablement les prix. Seulement, ne peut-on pas dire que cette baisse des prix semble quelque peu artificielle quand on sait que les prix fluctuent, s’établissent en fonction du jeu de l’offre et de la demande ?

Dans ce cas, c’est le marché qui dicte les règles et non une politique interventionniste. Cependant, on peut dire que l’Etat doit assumer son rôle de régulateur quand justement les règles ne sont pas respectées. La hausse désordonnée des prix des produits alimentaires au Gabon est due en grande partie, au non-respect, par les opérateurs économiques, des clauses et règles en vigueur régissant les pratiques commerciales. Depuis des années, on assiste à une concurrence déloyale, des conflits d’intérêts, une collusion manifeste entre l’opérateur économique et l’agent public du commerce ou de la douane et une apathie de la puissance publique. C’est cela qui amène les autorités à recadrer les choses. Les mesures prises par le gouvernement pour lutter contre la hausse des prix est salutaire, mais pour certains spécialistes, il faut aller plus loin.

Il faut des mesures de fond et pas seulement de forme. L’un des problèmes du Gabon est la nature de son économie. Celle-ci est extravertie, reposant sur l’exportation exclusive de matières premières comme le pétrole et le manganèse. Le deuxième facteur c’est que le Gabon ne produit nullement sur le plan agricole. Cela rend ce pays dépendant de l’extérieur sur le plan alimentaire. C’est ainsi que le Gabon importe près de 300 milliards de FCFA de produits alimentaires chaque année. L’une des solutions pour une maitrise des prix, c’est mettre en place une réelle politique agricole ; il faut produire localement et à grande échelle.

Évidemment, une telle politique s’inscrit sur le moyen et long terme.

Serge Bibang

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