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Fusion- Absorption du PDG : Une supercherie ?

Profitant de la vulnérabilité des plusieurs partis et personnalités politiques du pays, le Parti démocratique gabonais avait lancé une opération  de fusion absorption, parfois, selon des sources, sous forme de menaces. Déchu du pouvoir depuis le 30 août dernier par un coup d’Etat des militaires, certains partis ont décidé de prendre leur indépendance,  grâce à plusieurs irrégularités qui régnaient autour de ces opérations.

Les Sociaux-démocrates gabonais, la formation politique de Juste Louango Bouyomeka, vient de recouvrer sa liberté. Ayant été absorbé par le PDG, l’ex parti au pouvoir, les SDG, au regard des irrégularités observées autour de cette opération, la première du genre au Gabon, ont décidé de reprendre leur indépendance politique, en se retirant des rangs du parti de Louis.

Puissante formation politique entre 2018 et 2020, du moment où plusieurs de ses militants et  partenaires financiers étaient au pouvoir, les Sociaux-Démocrates Gabonais avaient volé la vedette au PDG, au point de dénicher certains de ses militants. Tout en devenant l’une des formations politiques les plus importantes du pays, avec 8 élus nationaux et 42 élus locaux, dont 7 Maires et 3 présidents de Conseils départementaux.

Une fois, plusieurs de ses militants ont été privés et virés des affaires de l’Etat, les SDG ont connu une traversée du désert. Ayant repris les manettes de l’Etat, le PDG, avait profité de la vulnérabilité  de cette formation politique, parfois sous la forme de menaces à intégrer ses rangs. C’est donc comme des moutons de panurge que Juste Louango Bouyomeka et les siens avaient adhéré aveuglement au PDG, craignant pour leur survie. Il en a été le cas de Démocratie Nouvelle de René Ndemezo’Obiang, qui pourrait emboîter le pas, selon nos sources.

D’ailleurs, dans une interview accordée à Nku’u le Messager en janvier dernier, Patrick Eyogo Edzang avait dénoncé les contours de cette fusion-absorption. « Vous parlez de négociations, je dois vous avouer qu’il n’y a jamais eu rien de tel, c’est en regardant la télévision tout en étant numéro 2 du parti que j’ai été informé de cette fusion-absorption ». Selon lui, « il a suffi d’une rencontre entre Ali Bongo et Ndémezo’Obiang, alors Premier secrétaire de DN, pour que cette fusion soit actée ».

C’est pratiquement les mêmes raisons  qui ont poussé les SDG à saisir le ministère de l’Intérieur pour constater la «violation manifeste et flagrante de la loi».

« Le ministère de l’Intérieur a lu le Droit et a officiellement délivré aux sociaux-démocrates gabonais un récépissé daté du 5 décembre 2023 portant réhabilitation du SDG. Fort de cela, le SDG entend poursuivre, avec plus de détermination et d’engagement, sa brillante œuvre sur l’échiquier politique national. À ce titre, les sociaux-démocrates gabonais informent les compagnons, militants et sympathisants ainsi que la communauté internationale de la reprise imminente de ses activités sur l’ensemble du territoire national», a déclaré Thierry Makando, son secrétaire national chargé de la communication et porte-parole.

Des démissions en cascade, et maintenant des partis amis qui s’éloignent du PDG. C’est dire si l’avenir de l’ex parti au pouvoir est en pointillés.

 

 

 

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