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Panier de la ménagère| Une nouvelle mercuriale et des questionnements

67 produits de première nécessité ont, depuis le 20 juillet dernier, de nouvelles étiquettes. Dans un pays où les commerçants font à leur tête, la première inquiétude réside dans le strict respect de ces nouveaux prix. Et au regard de l’impossible marge bénéficiaire de certains produits, l’autre crainte est la disparition de ces derniers dans les rayons.

Le gouvernement gabonais vient de rendre public, la nouvelle mercuriale. Cette dernière concerne 67 produits. Mais à bien y regarder, il s’agit plutôt de quelques produits d’une même marque en plusieurs catégories. Cette mercuriale s’inscrit dans la lutte contre la vie chère initiée par le gouvernement Bilie-By-Nze. Quoique plusieurs consommateurs, non seulement s’inquiètent de l’applicabilité de ces nouveaux prix, ils constatent aussi qu’il n’y a pas une grande valse des étiquettes. Les produits locaux de grande consommation, ayant été complètement écartés, à  l’instar de la tomate en fruit, des aubergines, du manioc, de la banane et bien d’autres produits locaux, où la mercuriale aurait pu avoir un impact considérable dans le panier de la ménagère.

 Ici, ce sont des produits importés qui sont concernés par cette nouvelle mercuriale. Dès lors, on peut comprendre l’étroitesse de la marge de manœuvre dans cette nouvelle mercuriale.

Mieux, certains produits risquent même d’être désormais invisibles sur les étagères commerciales, à l’instar du produit numéro 26 de la mercuriale. Il s’agit de la tomate entière pelée ABC 400g x 24 qui devrait coûter désormais 500 FCFA, alors qu’un carton en gros coûte 12.000 FCFA. En multipliant 500 par 24 boîtes du carton, on tombe exactement à 12.000. Quel est donc le commerçant  qui peut se risquer dans un échange où il ne gagne pas un centime de bénéfice?

Du coup, certains consommateurs ne manquent pas de considérer la nouvelle mercuriale comme un « outil de campagne à double tranchant pour le gouvernement. Qui croit avoir fait une prouesse en faveur des consommateurs, alors que les failles de ce document peuvent en même temps jouer en leur défaveur lors des prochaines élections », fulmine un responsable d’une organisation des consommateurs. Ce dernier qui regrette que les produits locaux ont été écartés certainement pour ne pas « créer la colère des vendeuses et vendeurs gabonais, potentiels électeurs ».

Nelson Tchimbakala

 

 

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