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Insalubrité : la cause des échecs des opérations “libérez les trottoirs”

Depuis des décennies, les nombreuses opérations ‘’libérez les trottoirs’’ initiées soit par la Mairie ou par le ministère de l’Intérieur, ne produisent pas les effets escomptés. Bien au contraire, certains agents des forces de l’ordre et de sécurité et des agents de l’Hôtel de ville ont organisé une maffia autour de cette opération pour arrondir leurs fins de mois.

Les policiers et des individus, présentés comme des agents de la mairie de Libreville, y auraient trouvé un moyen d’arrondir leurs fins de mois, avec l’opération ‘’Libérez les trottoirs’’. Profitant de la détresse dans laquelle se trouvent les déguerpis, ils leur proposent, moyennant une somme d’argent variant entre 50 000 et 75 000 FCFA, une place pour leurs étals sur le trottoir.

Des pères et mères de familles, des jeunes débrouillards désemparés, qui assistent impuissants à la destruction de leurs petits commerces ne peuvent que s’exécuter. D’une rue à une autre, la campagne de salubrité publique qui vise à dégager les trottoirs des étals et autres kiosques dure depuis des décennies, qu’on ne pourrait toutes les compter à Libreville. Pourtant, malgré leurs bonnes intentions, ces opérations de déguerpissement n’ont jamais connu un succès remarquable. Entre brutalité et escroquerie, elles semblent s’enliser les unes après les autres, sans avoir atteint les objectifs pour lesquels elles sont initiées. D’abord, parce qu’elles manquent d’équité sur le terrain, donnant ainsi aux populations, le sentiment des actions qui ne concernent que de pauvres citoyens lambdas, lorsqu’elles épargnent les habitations des hautes personnalités dont les constructions ne respectent que très peu, la distance de dix mètres avec le trottoir.

A cela s’ajoute la perception des taxes municipales par les agents de la Mairie auprès de ces commerçants en bordure de route. Ces derniers, en payant les taxes, estiment être en conformité avec la Mairie et donc autorisés à exercer sur ces espaces réclamés par l’Etat.  Tout le paradoxe de l’opération est entretenu par la municipalité de Libreville elle-même.

Il y a visiblement comme un air d’imbroglio que la violence et la brutalité ne pourront résoudre.  Car, même en brûlant les marchandises des commerçants devant les caméras, l’ancien maire, Léandre Zue, à l’époque, n’a pu résoudre le problème d’occupation anarchique parla force. Il y a visiblement un effet de surplace enregistré dans la conduite de ces campagnes sur le terrain, les mêmes causes produisant les mêmes effets.

Peut-être devrait-on revoir la méthode, afin de la rendre efficace. Cela passe aussi par l’implantation des marchés à des endroits susceptibles de capter les clients. Mais surtout, en finir avec le deux poids deux mesures et le laxisme qui conduisent à l’éternel recommencement. Car, on a beau chasser le naturel, il revient toujours au galop.

LMA

 

 

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