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Gabon : Corail-Construction, le personnel vent débout

Réclamant 24 mois de salaires impayés et le paiement de leur solde de tout compte, depuis la fermeture de l’entreprise, le personnel de Corail Construction est à nouveau entré en ébullition. Le piquet choisit cette fois est la devanture de l’une des bases de cette entreprise de construction.

Le personnel de Corail Construction a, de nouveau, envahi l’entrée principale de l’ancienne base de cette entreprise, au boulevard Triomphal. Arborant des banderoles sur lesquelles sont inscrites leurs revendications, ces derniers ont décidé de déguerpir de cet piquet de grève qu’à la satisfaction de leurs revendications, c’est-à-dire, 24 mois d’arriérés de salaires et de leur solde de tout compte.

Selon le personnel rencontré sur les lieux, il s’agit de 4 milliards FCFA pris en compte par la Task-force, dans le cadre de la dette intérieure, après évaluation et vérification effectuées  par les experts. Cette enveloppe comprend les 24 mois de salaires impayés, les soldes de tout compte, la sécurité  et la garantie sociale (CNSS-CNAMGS). Et ce, indique le personnel, sur recommandations du chef de l’Etat, Ali Bongo.

Pourtant, tout avait bien commencé. Les réunions et autres rencontres se faisaient en conciliabule avec les représentants du personnel. Mais depuis quatre mois, rien n’a avancé. Au contraire, « ils nous font balader », s’est indigné un Porte-parole du personnel.

Faut-il le rappeler, il y a plus d’un an, l’entreprise avait signé une convention avec le personnel, en présence d’un inspecteur du travail à la suite de l’arrêt brutal de leur activité. Il était question que les agents occupent l’espace, pour y habiter, jusqu’au paiement des arriérés de salaires et des soldes de tout compte. « Depuis lors, toujours rien. Nous habitons toujours ici. Faute de moyens, ils n’arrivent pas à se soigner et certains sont en train de mourir. Nos enfants sont à la maison, ils ne vont pas à l’école. Il y a des divorces dans les foyers. Certains de nos collègues dorment dans les bureaux de la société. C’est une précarité qui n’a pas de nom. Nous sommes dépassés par la tournure que prennent les évènements ».

Rappelons que le site abrite également le futur siège social de la Caisse de dépôt et de Consignation, dont les travaux ont été suspendus depuis deux ans déjà, à la suite d’un supposé détournement de fonds.

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