Afin de lutter contre l’occupation anarchique du domaine public par certains particuliers et opérateurs économiques, le Gouvernement de la République a entrepris une vaste opération de libération des trottoirs. Une opération qui consiste à la restauration de la voie publique, des accotements et des terres pleins centraux dans le Grand Libreville. Mais les policiers ont été rapidement dépassés par les commerçants.
Notons que cette décision fait suite au constat selon lequel les commerces ambulants, de fortune, les garages et autres activités mal organisées en avaient embrigadé les rues du Grand Libreville, gênant ainsi la libre circulation des biens et des personnes. Une opération rondement menée par les services des ministères de l’Intérieur, de la Défense Nationale, des Travaux publics, de l’Habitat et des Transports.
Débutée en juin dernier, cette opération faisait son bonhomme de chemin, jusqu’ au jour où les autorités ont remarqué qu’après le départ des forces de l’ordre et de sécurité, les commerçants revenaient à la charge. C’était alors installé le jeu du chat et de la souris. Les commerçants attendaient tranquillement le passage des policiers pour mieux revenir à la charge. Situation qui décrédibilisait l’opération. Fort de ce constat, les autorités ont dû prendre la mesure de la situation.
Ainsi, ce ne sont plus des brigades mobiles qui sont sur le front, il est désormais établi une brigade fixe avec patrouille à chaque grand carrefour et échangeur du Grand Libreville. Une stratégie qui semble marcher, pourvu que ça dure. Puisque l’on sait que le policier au Gabon devient l’agent le plus corrompu de la corporation. Il aura suffi de quelques billets de banque pour que l’anarchie se réinstalle.
Karl Dhorian
