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Démission du maire de Libreville : Quand le système PDG désavoue ses « fidèles » militants!

Pour avoir été mis  sous  pression à travers une cabale orchestrée hors de la mairie de Libreville, mais certainement ourdie dans son propre camp politique, Eugène Mba, dit avoir vécu « une difficile épreuve psychologique ». Alors que le parti dont il « reste fidèle » est  resté  dans un silence assourdissant.

Suite à ce qui s’apparente comme une conspiration qui a abouti à la démission officielle, ce 17 juin 2021, du maire de Libreville, Eugène Mba, le parti démocratique gabonais vient de démontrer, une fois de plus, à la face du monde, qu’il reste un  système  sait broyer ses  propres militants, même les plus fidèles et intègres.

Reconnu comme un homme  « intègre et de rigueur » par son propre parti au moment de prendre les rênes de la mairie de Libreville, le 29 décembre 2020, les qualités qui lui ont valu une certaine unanimité au sein du conseil municipal, Eugène Mba, a vu, en l’espace de quelques jours, cette belle réputation fondre comme neige au soleil.

A travers ses canaux de communication savamment entretenus, le système que ce cadre de banque retraité sert « fidèlement », l’a moralement ruiné. En divulguant à l’encontre du maire, les documents sur un supposé détournement. Informations démenties par l’autorité municipale.

Dès lors, une sorte de bras de fer s’est installé entre le maire et ses détracteurs tapis dans les hautes sphères politico-administratives. Jusqu’à sa « démission ». Une démission dont personne n’a reçu copie. Ni au moment où cette annonce a été faite par la gouverneure de la province de l’Estuaire, ni pendant le conseil municipal extraordinaire de ce 17 juin.

Mais entre-temps, aucune instance de son parti n’est montée au créneau, pour défendre son cadre que le système PDG présentait encore comme un homme intègre.

Il n’y a pas de un sans deux. Le prédécesseur du maire démissionnaire, Léandre Nzue, est aux arrêts depuis septembre 2020. Considéré comme un baroudeur dans son camp politique, au point de s’attribuer l’annulation de 21 bureaux de vote de la présidentielle de 2016, dans son fief du deuxième arrondissement de Libreville, « Rambo » a été accusé des faits de concussion.

 Une pâle image pour le système PDG qui se devait, après ce déshonneur, de s’abstenir de toute manigance à l’ endroit du successeur du maire-prisonnier.

Surtout que la mairie a démenti le supposé détournement. Mais en criant aux détournements de deniers publics à tout va, parfois pour vouloir éjecter un cadre d’un strapontin, le système PDG donne l’image d’entretenir un nid de délinquants en col blanc. C’est d’autant plus  inconvenant dans un contexte où plusieurs hauts cadres attendent leurs procès derrière les barreaux, visés par des scandales financiers.

Il est vrai que le silence des instances du parti (sous le fallacieux alibi de la discipline du parti), face à cette stigmatisation de nombre de militants, peut cacher un certain appétit vorace de certains autres cadres qui croient occuper les places laissées vacantes par leurs « camarades » victimes de quelques complots internes du système. A croire qu’au sein du parti au pouvoir, les Intérêts personnels  sont au dessus des principaux moraux.

Mais ça n’arrive pas qu’aux autres.

Junior Akoma 

 

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