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Crash de Minkébé : les rescapés  abandonnés à leur triste sort

Un groupe de militaires de l’armée de terre gabonaise frôlait le drame dans le massif forestier de Minkébé le 18 avril dernier. Des sources militaires, l’hélicoptère qui les transportait pour rallier Oyem, avait perdu l’usage de son moteur. Le défaut mécanique est survenu en plein vol, contraignant le pilote à effectuer un amerrissage. Fort de son expérience, il parviendra à rebrousser chemin vers le point de départ à Minkébé. Sauf que l’appareil, dans un état préoccupant, n’y parviendra pas et va effectuer un amerrissage en pleine forêt.

 Selon la tutelle ministérielle de la défense nationale, l’engin avait violemment heurté le branchage des grands arbres pendant l’amerrissage, se posant ainsi en catastrophe sur le flanc. Bilan, des dégâts matériels sur l’appareil. C’est le 19 avril que les vaillants soldats quitteront le lieu du crash et parviendront  à rallier Libreville par d’autres moyens, le 20 avril avant d’être placés en casernement au camp Aïssa, en attendant de subir les visites médicales pour être fixés sur leur état de santé. Seulement, apprend t-on, que depuis le 20 avril, ces soldats n’ont jamais reçu la visite d’un supérieur de l’armée, encore moins le commandant en chef qui, sous d’autres cieux, aurait pu se rendre au chevet de ces rescapés, ne serait-ce que pour saluer de façon militaire leur bravoure.

Que nenni. Pis, il se susurre que ces soldats attendent les visites médicales jusqu’au 30 avril dernier, lorsqu’un lieutenant se pointe au camp Aïssa pour leur signifier qu’ils doivent prendre part à une messe prévue à la base aérienne 01 de Libreville le même jour. Et, c’est presque sur la pointe des pieds que l’officier quittera le lieu de casernement des rescapés sans souffler mot sur les fameuses visites médicales pourtant prévues pour ces pères de familles qui auraient pu laisser leur vie à Minkébé en plein exercice. Aux dernières nouvelles, apprend t-on, que les services de la contre-ingérence, informés de la situation, auraient manu-militari dépêché des éléments sur place au camp Aïssa pour s’enquérir des conditions de casernement de ces militaires visiblement dans les oubliettes.

Fort de ce qui précède, il se pose le problème de sécurité, et surtout de prise en charge des militaires gabonais.  » Si pour un crash nos militaires sont ainsi maltraités, qu’en sera-t-il en temps de guerre? », s’est interrogé un citoyen lambda informé du traitement réservé aux miraculés du crash militaire de Minkébé. Triste réalité

 

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