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Gabon : les dessous du coût élevé du transport terrestre au Gabon

Dans une récente audience accordée aux responsables syndicaux des transports terrestres par le ministre en charge dudit département ministériel, le coût élevé du transport terrestre urbain, suburbain,  et interurbain était au cœur du débat. Une surenchère devenue insupportable pour les populations déjà affectée par la misère et la pauvreté quotidienne, mais indirectement entretenue par le gouvernement aux dires des syndicats.

Dans sa communication gouvernementale du mercredi 17 février dernier à l’immeuble Arambo de Libreville, Brice Paillat, actuel ministre des Transports, pour tenter de  sauver habilement  son fauteuil  menacé par le coût très élevé des transports publics ces derniers temps au Gabon, invitait, avec empressent, les partenaires sociaux du secteur en charge du transport terrestres en commun de rappeler à l’ordre leurs adhérents sur l’urgence de revoir à la baisse le coût du transport en cette période difficile de la pandémie du covid-19. Une révision à la baisse motivée par l’interdiction des postes de contrôle de polices et de gendarmes, il ya quelques semaines.

Des arguments balayés du revers de mains par le Président du Syndicat Libre des Transporteurs Terrestres du Gabon, Jean Robert Menie. Ce dernier estimant, au nom de ses pairs, que le retrait momentané des policiers des contrôles routiers ne serait pas l’unique cause du coût élevé actuel du transport terrestre au Gabon, notamment urbain. «  Quatre raisons justifient le coût élevé actuel du transport urbain à Libreville, à savoir : les charges fixes (patente, vignette, visite technique, assurance….), pour mettre en circulation un taxi, ont été multipliées par dix par l’Etat Gabonais. On est passé de 376.000 en 1976 FCFA  à  3.760.000 FCFA en2021. A cela s’ajoutent les charges variables (l’entretien du véhicule, la pneumatique, des lubrifiants) ; et des charges informelles (tracasseries policières) » a-t-ildéclaré, avant d’ajouter : « A  ces trois charges s’est ajouté celle liée à la diminution du nombre de places dans les taxis et du volume horaire qui affecte inéluctablement les recettes journalières habituelles des taximen. Le nombre de places dans les taxis bus est passé de 18 à 9, sans que l’Etat nous fasse une réduction des charges fixes énumérées plus haut. Le volume de travail a été, quant à lui, réduit de 24 heures à 17 heures », a précisé le Président du SYLTTEG. Et  pour inverser cette tendance haussière du coût du prix des transports, les partenaires sociaux conditionnent cette sensibilisation par la baisse de 50% de certaines charges fixes par le gouvernement, entre autres : la patente, la visite technique, l’assurance ou l’acquisition du permis D, etc. Des mesures d’accompagnements qui devront leur permettre d’avoir des arguments solides à même de convaincre leurs membres. Pour leur applicabilité, ces acquis devront être soutenus régulièrement sur le terrain par une force de coercition policière.

Des propositions jugées pertinentes par le membre du gouvernement qui entend peser de tout son poids pour qu’elles soient validées incessamment par sa hiérarchie. Tout en promettant de relancer la Commission devant redéfinir la tarification des prix de transports urbain et interurbain dans un avenir proche.

Des promesses qui sonnent comme un aveux d’échec du gouvernement qui a cru réussir à faire baisser le prix de transport actuel en s’appuyant sur le seul retrait des policiers des contrôles routiers.

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