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Affaire Nfoumou Ondo : un litige familial

Incarcérée à la prison centrale de Libreville depuis plus d’une semaine déjà, pour trafic d’enfant, l’avocat de Flavienne Nfoumou Ondo, Me Nicaise Narcisse Ondo Nguema,  a animé une conférence de presse à son cabinet à Libreville. Pour lui, ce conflit est purement familial. De ce fait, la justice devrait protéger cette famille qui est déjà au bord de l’implosion.

Suite à des enquêtes menées par les services de la contre ingérence et de la police militaire et ceux de la direction générale des recherches, l’ancienne ministre des transports a été mise par le juge d’instruction sous mandat de dépôt à la prison centrale de Libreville, dans le cadre d’un trafic d’enfant.

Il  faut dire que  la plainte qui a abouti à l’ouverture de cette procédure  a été orchestrée par Archange Ndong Ondo, par ailleurs, frère ainé de l’ancien membre du gouvernement.  Selon l’avocat, Nicaise Narcisse Ondo Nguema, quatre personnes sont principalement concernées par cette procédure :

Monsieur Ndong Ondo Archange, Madame Mfoumou Ondo Flavienne, Madame Angue Yvette, Madame Ebang Asseko Christiane.

Qui sont-ils?

 NDONG ONDO Archange est le frère ainé de Madame MFOUMOU ONDO Flavienne. Ils sont de même père mais de mères différentes.

Madame ANGUE Yvette, la grand-mère du bébé, est la nièce de Monsieur NDONG ONDO Archange et de Madame MFOUMOU ONDO Flavienne.

NDONG ONDO Archange et la mère d’Yvette ANGUE sont même père, même mère.

Madame EBANG ASSEKO Christiane se considère comme « une petite sœur » à Madame MFOUMOU ONDO Flavienne.

La mère de la femme de NDONG ONDO Archange (le présumé auteur de la plainte) et la mère de Christiane EBANG ASSEKO sont même père, même mère ».

« La description que je viens de vous relever indique de manière non équivoque qu’il s’agit bien d’un litige qui, en réalité, oppose les personnes issues de la même famille ».

Or, explique t-il,  » l’article premier du Titre préliminaire relatif aux principes et des droits fondamentaux énonce en son tiret 14 que : « La famille est la cellule de base naturelle de la société ». Puis, renchérit, elle est placée « sous la protection particulière de l’Etat ».

« La Justice étant un démembrement de l’Etat, elle se doit de protéger la famille de Feu le père de Monsieur NDONG ONDO Archange et Madame MFOUMOU ONDO Flavienne, car cette famille est au bord de l’implosion totale. La protection des familles gabonaises étant une exigence constitutionnelle, la Justice ne peut s’y dérober ».

Pour l’avocat qui rappelle que les conseils de familles sont les « instances ou des institutions traditionnelles » qui sont en même de résoudre ce genre de problème, il y a déjà eu un conseil de famille. Et ce conclave avait décidé que « les parents auront accès à leur enfant à tout moment ».  Mieux, que les conditions de vie du bébé étaient les meilleures chez Christiane Ebang Asseko.

Que s’est-il passé pour que cette affaire aujourd’hui soit en instance dans les tribunaux ? S’agit-il d’un règlement de compte orchestré contre l’ancien membre du gouvernement ? Surtout que dans cette affaire, seule Flavienne Ngoumou Ondo a été inquiétée. Quant à Christiane Ebang Asseko, cette dernière est en liberté. Alors même, déclare Me Ondo Nguema, cette dame qui est « venue lui demander de l’aide à pouvoir vivre la maternité alors que dans le même temps ladite dame qui est à l’origine de tout ce litige pour avoir sollicité de l’aide en dehors des canaux d’adoption réguliers, qui a investi de son argent pour parvenir à ses fins, qui a réceptionné ledit bébé, qui a gardé ledit bébé pendant 8 semaines malgré les recherches judiciaires déclenchées à cet effet, qui est venue restituer ledit bébé dans les conditions particulièrement rocambolesques, est  en liberté ».

Dans cette affaire, je demande l’équité, a sollicité Me Nicaise Narcisse Ondo Nguema. Wait and see.

 

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