Candidat déclaré pour la présidentielle de 2023, Mike Jocktane, par ailleurs, président –leaders du Gabon Nouveau, a entamé le 25 janvier dernier, une tournée républicaine et populaire dans la province du Moyen Ogooué. A Lambaréné, comme dans les autres villes de la province, il en a profité pour exposer sa vision du développement du pays, qui passe par l’éducation et la formation.
C’est sous une chaleur harassante que les habitants de Lambaréné se sont réunis pour échanger avec le Président de Gabon Nouveau. Interpellé sur la question du chômage qui frappe la population et en premier lieu la jeunesse, il a dénoncé ce fléau qui « sévit dans tout le pays, et en l’occurrence, à Lambaréné ». « Résoudre la question de l’emploi est une urgence et une priorité dans notre pays qui, selon l’Organisation
internationale du travail, possède l’un des taux de chômage chez les jeunes les plus élevés d’Afrique subsaharienne » a-t-il ajouté.
S’il peut arriver que des personnes qualifiées aient du mal à trouver du travail, ce sont essentiellement les jeunes les moins formés qui éprouvent les plus grandes difficultés à avoir un emploi stable. Pour Mike Jocktane , « la formation et l’éducation de la jeune génération sont cruciales pour vaincre le chômage » et il souligne que cela doit permettre « aux élèves et aux étudiants non seulement d’acquérir des compétences appropriées, mais aussi de développer la confiance en soi et l’esprit critique pour les aider à devenir des citoyens responsables ».
Dans cet esprit, il a rappelé qu’il œuvre depuis des années avec l’ONG Mission Nissi qui accueille des enfants défavorisés pour leur permettre d’être scolarisés et pouvoir s’insérer dans la société. Pour que les gabonais et gabonaises puissent enfin bénéficier d’une éducation de qualité, il a promis de « relancer de grands travaux de réhabilitation et de construction de classes et d’universités qui n’auraient jamais dû être interrompus ». Concernant les enseignants qui, depuis des mois, dénoncent leurs conditions de travail, il a indiqué que « la profession d’enseignant doit être revalorisée » et qu’il entend « rétablir le dialogue social avec le monde de l’éducation, de la primaire jusqu’à l’université, pour améliorer leur environnement de travail et réévaluer leur niveau de salaire ».
Si l’amélioration de la qualité et la professionnalisation des enseignements sont des facteurs clés au développement du pays, il a souligné que cela reposait aussi sur « notre faculté à exploiter efficacement nos richesses et ressources naturelles ». Il a rappelé que de nombreux projets d’exploitation ne parviennent pas à voir le jour par manque de financements, car, selon son expertise, « nous devons faire preuve de transparence et rendre public la manière dont nous utilisons les fonds qui nous sont accordés par les institutions et bailleurs de fonds internationaux ». Il a ajouté que c’est en « restaurant un climat de confiance économique que nous parviendrons à inciter des partenaires industriels, techniques et financiers à s’implanter au Gabon pour pourvoir des marchés et donc créer de l’emploi pour les gabonais et gabonaises ».
Il a pris l’exemple du gisement de niobium présent dans la région du Moyen Ogooué dont l’exploitation permettrait de créer de nombreux emplois localement en précisant que « la population de Lambaréné sera la première bénéficiaire des retombées économiques de cette ressource naturelle ».
Son objectif est clair lorsqu’il affirme qu’ « avec un système éducatif performant, je m’engage à ce que chaque gabonaise et chaque gabonais méritant accède à l’emploi, quand je serai Président » !