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Trans-Urb : le personnel broie du noir

Retards de salaires, conditions de vie et travail déplorables, le personnel de Trans-Urb craint pour leurs emplois, à moins de deux ans du lancement des activités de cette entreprise de transport public au Gabon.

A moins de deux ans du lancement de ses activités, dans le Grand Libreville, Trans-Urb serait-elle déjà sur le chemin de la Sogatra, l’entreprise mère de transport, dont une liquidation a été annoncée récemment par le ministre des Transports, Brice Constat Paillait ? En tout cas, les nouvelles qui parviennent au Pont-Nomba, base principale de Trans-Urb, ne sont pas rassurantes pour les agents qui y travaillent.

Et ce n’est pas la note de service signée en P.O par  Joseph Marie Mouguengui,  le directeur administratif et financier qui dira le contraire. Laquelle note, qui informe le personnel, que pour des raisons indépendantes de notre volonté, les salaires du mois de juillet ne seront pas payés aux dates habituelles. Nous tenons à vous rassurer que cette situation sera résolue dans les meilleurs délais et qu’une date vous sera communiquée.

Sans surprise, la note a mis le personnel dans tous ses états. Mais le retard de salaire n’est qu’un détail. En effet, en plus des retards de salaires devenus réguliers, « nous travaillons également dans des mauvaises conditions et nous sommes exposés aux cas d’insécurité et même au chômage ». Selon des sources, Trans-Urb, au lieu de signer un contrat raisonnable à ses employés, signe un contrat d’un mois, ce sans aucun entretien préalable.

« Nous signons de contrats d’un mois. Et c’est dans le contrat que vous découvrez le montant de votre salaire. Nous travaillons du lundi au samedi,  de 06 heures  à  23 heures, voire plus. Nous n’avons pas d’assurance maladie ou de garantie sociale. Et si vous faites un accident, même si le constat vous donne raison, les frais de réparation sont à votre charge. Même chose en cas de maladie. Vous-même vous payez les frais ».

Il faut dire que la situation de Trans-Urb ne peut surprendre personne. Après l’obtention d’un soutien de plus de trois milliards de FCFA de l’Etat, dans le cadre de la lutte contre la pandémie, du fait de la gratuité du transport, l’on ne peut s’attendre qu’à un dépôt de bilan si et seulement si, l’Etat ne peut plus renflouer les caisses de la Trans’Urb. Avec des conséquences que redoute fortement le personnel de cette entreprise de transport public, dont une moitié des bus sont actuellement en panne.

 

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