En soins intensifs à l’Hôpital des Instructions des armées d’Akanda, où il a été transporté urgemment dans la nuit du 11 au 12 juin et alors qu’il était appelé à comparaître ce matin à la session criminelle spéciale, les juges, au lieu d’un certificat médical, exigeraient un déplacement sur le lit d’hôpital de l’ex proche collaborateur d’Ali Bongo.
Pourtant, depuis le début des audiences de la session criminelle spéciale, il a assisté à tous les procès malgré une situation sanitaire inquiétante. Souffrant d’un cancer du côlon qui s’est empiré à la prison centrale de Libreville, où il était incarcéré dans le cadre de l’opération Scorpion, en raison d’une rechute, l’ex-directeur de cabinet d’Ali Bongo a été admis dans une structure sanitaire au nord de Libreville cette nuit. Selon ses avocats, il est actuellement en soins intensifs et inconscient. Une situation à l’origine de son absence au procès.
Dans un communiqué conjoint, le collectif de ses avocats, a appelé à l’humanité et à la compassion des juges, en suspendant les procédures contre leur client, jusqu’à son rétablissement. Fait curieux, au lieu d’un certificat médical, les juges exigeraient d’effectuer un déplacement vers l’hôpital où est interné l’ex patron de l’Ajev.
Une attitude qui interpelle sur les réelles ambitions de ce procès. Pourtant, lors de l’ouverture de la session criminelle spéciale, la défense de BLA avait appelé Ali Bongo, Yann Koudje et Fabrice Bongo Andjoua à comparaître comme témoins, mais ces derniers n’ont jamais daigné se présenter. De même qu’un mandat d’amener n’a jamais été délivré à leur endroit.
Dans leur communiqué conjoint, les avocats ont déploré « l’exigence de sa présence à ces procès, qui a visiblement eu un impact dévastateur sur sa santé, le rendant aujourd’hui incapable de se présenter devant la Cour ».
