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Gabon : Ali Bongo assure que ni Sylvia, ni Noureddin  n’étaient aux commandes du pays

Affaibli par la  santé, certains ont pensé que la gestion du pays était aux mains de Sylvia Bongo et de son fils Noureddin, Ali Bongo assure qu’il n’en était rien. Dans un entretien avec Marwane Ben Yahmed, patron de Jeune Afrique, le chef de l’Etat déchu assure qu’il était bel et bien aux commandes du Gabon durant les 7 ans de son deuxième et dernier mandat. 

Bien que malade, Ali Bongo était durant les 7 ans  de son dernier mandat aux commandes du pays. Il a fait savoir à Marwane Ben Yahmed, le patron de Jeune Afrique, qu’il a rendu visite à sa résidence de la Sablière au Nord de Libreville. Cette réaction de l’ancien chef de l’État déchu, fait suite aux affirmations de certains, qui ont toujours pensé que du fait de ses ennuis de santé, Ali Bongo n’était plus au cœur de la gestion du pays. Et que, c’est son épouse Sylvia et Noureddin Valentin Bongo, son fils qui dirigeaient. « C’est du n’importe quoi », a-t-il fait savoir à ce sujet.

Des allégations qui interviennent au moment où la session criminelle spécialisée a condamné son ex-directeur de cabinet, Brice Laccruche Alihanga. Dans le cadre de l’opération Scorpion, il était poursuivi pour des faits de « de blanchiment des capitaux, de détournements, complicité de détournements des fonds publics, de concussion et de corruption ». 

Il a donc été condamné à une peine de 12 ans de réclusion criminelle, dont 3 ans, 10 mois et 7 jours fermes. Outre les 100 millions de francs CFA d’amendes, il devra également verser 5 milliards de francs CFA à l’État gabonais à titre de dommages et intérêts. Pour certains, profitant de son statut de proche collaborateur d’Ali Bongo, BLA avait également profité de la situation sanitaire de son patron pour détourner des biens publics. Pourtant, comme Noureddin Bongo, ex coordonnateur des Affaires présidentielles, BLA, n’était qu’un exécutant. Tout avait été fait  sur les instructions d’Ali Bongo lui-même, nominations et autres décisions de décaissements d’argent.

D’ailleurs, lors de l’audience le vendredi 24 mai dernier, le procureur général l’avait relevé. Sur l’incapacité d’Ali Bongo à diriger le pays, cet argument est fallacieux. Il en veut pour preuve,  le fait qu’Ali Bongo avait été déclaré valide et ses examens médicaux l’attestent. D’ailleurs, ce dernier était bel et bien candidat du PDG, pour la présidentielle. De plus, a estimé le procureur général, la posture d’un directeur de cabinet étant celle d’un exécutant, et qu’un chef de l’Etat bénéficie de l’immunité, les actes posés sur instructions par ses collaborateurs le sont aussi

Affirmant avoir été  au cœur de  la gestion du pays, Ali Bongo  atteste que BLA n’avait rien décidé de son propre chef. Mais bien qu’appelé à la barre, Ali Bongo n’a pas daigné  se présenter. Or, une  présence d’Ali Bongo au procès, aurait au moins permis de définir les responsabilités des uns et autres sur cette affaire.

Selon un proche de BLA, le tout n’est pas d’être libre, le plus important pour lui est de laver son honneur qui a été souillé  par cette condamnation. De quoi penser que BLA n’en restera pas là.

 

 

 

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