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Tribune : Ne pas courir le risque de la tenue d’un dialogue de plus

Dans une tribune parvenue à notre rédaction et signée de Dieudonné Minlama Mintogo, ancien candidat à la présidentielle de 2016, par ailleurs nouvellement militant du Morena, a souligné deux points essentiels devant rendre le dialogue inclusif qui a ouvert ses portes le 02 avril dernier à Libreville, crédible. A savoir, la mise en place d’une commission Vérité, Justice, pardon et Réconciliation et définition du rôle des forces défense et de sécurité dans notre dispositif démocratique. Pour l’homme politique, ne pas aborder ces deux aspects, c’est courir le risque d’organiser un dialogue de plus. Lecture.

 Initialement prévus pour démarrer le 03 avril, les travaux du Dialogue National Inclusif débuteront finalement dans sa phase effective   le 06 Avril prochain. Malgré  quelques  couacs, dus éventuellement  à l’impréparation, je tiens à féliciter  les différents intervenants  qui ont animé la cérémonie d’ouverture de cette  rencontre.

Mes félicitations vont d’abord à l’endroit du  Président de la Transition, qui s’est engagé à doter le pays d’une nouvelle Constitution et des textes de Loi devant favoriser l’organisation des élections libres et transparentes.

Je félicite aussi l’archevêque de Libreville, qui, à travers ce dialogue  rêve  «  d’un Gabon digne d’envie  ».

Et enfin mes félicitations  sont adressées au Président TOUADERA , Président  en exercice de la CEMAC et facilitateur de la CEEAC , qui a tenu à exprimer   au monde  entier «  la soif de démocratie  du  peuple  gabonais  » mais aussi à fixer le cap de la Transition ,  qui doit respecter la durée fixée  ( 24 mois  )  et se terminer par un retour à l’ordre Constitutionnel ,  non sans rappeler  que «  l’homme qui détient le Pouvoir ne doit pas être jugé par ses paroles mais pas ses actes  ».

Ces différentes interventions peuvent susciter l’espoir à première vue, mais l’histoire de l’humanité  nous enseigne que les mêmes causes produisent toujours les mêmes effets.

Aussi, il me parait difficile, d’aboutir à l’avènement d’un «  Gabon digne d’envie  » et à l’organisation «  des élections libres et transparentes  », si nous ne prenons pas le courage de  :

1-Dessiner les contours d’une Commission Vérité , Justice, Pardon  et  Réconciliation chargée de solder notre lourd passif d’injustice,  de violence,   d’exclusion, de peurs,  d’abus et d’ indemniser les victimes   ;

2-Définir de façon objective et courageuse  le rôle des forces défense  et de sécurité  dans notre dispositif Démocratique.

J’invite les organisateurs de ce dialogue à réfléchir sur ces deux aspects au risque  d’organiser un dialogue de plus.

(*) Ancien Candidat aux Elections Présidentielles de 2016

 

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