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Clay Martial Obame « la CNR s’est désagrégée  à  cause de l’enfumage répandu par Jean Ping que j’accuse d’avoir trahi  la confiance du peuple »

Au lendemain de la récente sortie véhémente de la coalition pour la nouvelle république sur le dialogue national inclusif, nous avons posé deux questions à Clay Martial Obame, ancien membre et porte-parole de ce regroupement politique. Lecture! 

 Pyramidmediasgabon : Monsieur Clay Martial Obame, la coalition pour la nouvelle, à laquelle vous apparteniez, a fait une sortie le jeudi 11 mars dernier, pour, entre autres, remettre en cause, le statut inclusif de ces assises dont les résultats sont très attendus par les gabonais. Quelle est votre réaction ?

Clay Martial Obame : Bonjour, je vous remercie de m’avoir interrogé sur cette question suite à la sortie inappropriée de la CNR qui, aujourd’hui, comparée aux années antérieures n’est que l’ombre d’elle-même. Il lui est quasi modo  impossible de préciser aujourd’hui le nombre de ses membres, puisque la coalition est réduite en peau de chagrin depuis longtemps. Cela m’amène à vous rappeler que la CNR a été créée à l’époque par l’ensemble des soutiens et pas des moindres  de Jean Ping, pour revendiquer les résultats tronqués de 2016 et de réfléchir sur les stratégies efficaces de  récupération de la victoire volée par le système déchu, le 30 août 2023. A quel prix?

Une fois cet objectif a été raté, et  la messe dite, la CNR s’est désagrégée  à  cause de l’enfumage répandu par Jean Ping que j’accuse d’avoir trahi  la confiance du peuple. Il avait dit détenir un carnet d’adresses pour accéder au palais rénovation. Contre toute attente, malheureusement, ce carnet s’est mouillé ou du moins perdu dans le dédale des mirages et du vent brassé: c’est chaque jour pendant 4 ans qu’il promettait la fin du désert qui ne venait pas. Les yeux rivés et oreilles tendues vers l’histoire d’une  sorte d’arlésienne racontée tous les deux jours. Or, il avait négocié avec son beau-frère ABO tous membres de delta synergie, au détriment du vote du peuple pour nous tenir de façon réussie en lesse. Aujourd’hui, la CNR est inadaptée au contexte actuel qui permet aux gabonais et aux Gabonaises de donner une nouvelle âme à notre  pays et de récrire son histoire après 56 ans de dictature et d’impérialisme des bongos. La CNR récuse le caractère inclusif du dialogue national organisé par le Président Oligui Nguema, alors qu’en réalité toutes les couches sociales sont présentes y compris M. Jean Ping, qui a assisté à la cérémonie officielle de l’ouverture  des travaux d’Angondje. Ce que nous attendons de la  CNR avec laquelle je suis en rupture de banc depuis 4ans, c’est de capituler surtout d’éviter de  jouer encore sur la nouvelle scène du débat, une énième pièce de distraction  du théâtre.  Le peuple libéré depuis le 30 août de l’année dernière, n’a plus besoin d’un tel discours  aux relents de  division et  qui tire le Gabon vers le bas.

C’est une manière de déplacer le débat pour attirer l’attention vers elle. En effet, la CNR veut comme d’habitude perturber l’écosystème politique pour se donner une seconde vie résurrectionnelle.

 Pensez-vous que ces cris d’orfraie sont le ressentiment consécutif à la non-participation de la CNR au dialogue national inclusif ? 

 Non pas du tout, ces cris d’orfraie poussés au bord de la piscine ne sont aux antipodes de la frustration: la CNR est représentée au plus haut niveau par son président ainsi que les 3 partis qui la composent. Personne ou aucune entité n’a été exclue au DNI. Dès cet instant, on peut tenter de se poser de réelles questions sur les motivations qui guident les déclarations de la CNR que j’invite à opérer une autocritique…

Quel bilan pouvez-vous faire à mi-parcours du dialogue national inclusif, en tant que commissaire à la Sous-Commission emploi?

 A ce stade du dialogue national inclusif, nous disons sans emphase que les résultats sont promoteurs.  Les travaux se déroulent dans un esprit patriotique et de reconstruction nationale. Les commissaires à l’ouvrage dans l’atelier n°2 sur l’emploi, ont mis l’accent sur l’élaboration d’une politique publique en matière d’emploi,  les conditions rapides d’accès au travail des milliers de  jeunes formés et non formés qui sont en attente d’un emploi.  A ce titre, un plan d’urgence sur le court terme a été proposé pour être applicable au cours des  deux  prochaines années. 

 Pour adapter la vision commune que nous avons pour notre pays dans les 10 prochaines années et répondre   aux attentes des gabonais du DNI, nous avons formulé une recommandation forte dans le sens de nationaliser l’employabilité. En un mot de respecter la préférence nationale dans tous les secteurs, afin que le gabonais retrouve sa dignité. C’est pourquoi nous avons émondé tous les facteurs bloquants. Aussi, sommes-nous penchés sur l’harmonisation du smig au Rmm…

 Propos recueillis par Junior Akoma

 

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