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Médias| Qui en veut à Dépêches 241 ?

Média en ligne, créé il y a tout juste 2ans, Dépêches 241 est en passe de disparaître du paysage médiatique gabonais. A moins d’un mois, le jeune média fait face à plusieurs convocations auprès de la Haute autorité de la communication.

 Suspendu, il y a bientôt un mois déjà, suite à un article publié sur la longue carrière de Marie Madeleine Mborantsuo, à la Cour Constitutionnelle, Dépêches 241 semble être sur la voie de disparition du paysage médiatique gabonais. Bien que suspendu, le média créé et dirigé par le Pharel Boukika, fait face à deux plaintes: celle de Franck Nguema, l’ex ministre des Sports au Gabon. Et plus récemment, celle de l’actuelle ministre de l’Education nationale, Camélia Ntoutoume.

Selon la convocation de la Haute autorité de la communication remise à la direction du média, l’actuelle membre du gouvernement a saisi le régulateur des médias au Gabon pour un article paru depuis juin dernier et qui faisait allusion à l’enseignement de l’homosexualité à l’école primaire. Or, le contenu de l’article publié par notre confrère, selon le directeur du journal, relatait une analyse de l’actuel quatrième  vice-président de l’Assemblée nationale de Transition,  Geoffroy Mfoumboula, au sujet de la promotion de l’enseignement de l’homosexualité dans l’école gabonaise.

 Une saisine que ne comprend pas Pharel Boukika, « pourquoi poursuivre Dépêches 241, alors que Geoffroy Mfoumboula qui les a prononcés, n’est pas du tout inquiété ?”,  s’est demandé notre confrère rencontré par notre reporter. « Et pourquoi saisir la Hac quatre mois après la publication de notre article ? » a-t-il continué dans son questionnement.

Une situation que le patron de presse y voit comme un acharnement vis-à-vis de son média. « C’est du moins l’impression que nous avons. Il y a comme une main noire derrière notre situation ». Le confrère en veut pour preuve, le refus de la Haute autorité de la communication de lui délivrer son récépissé de parution, alors que tout son dossier est en attente depuis des mois dans les locaux du régulateur des médias. Qu’est ce qui explique ce retard ? Pourquoi jusqu’alors, la HAC refuse de délivrer à Dépêches 241 son récépissé de parution ?  Pourquoi demander à notre média de s’acquitter d’une quittance de 1.000.000 Fcfa, alors que la même demande n’a pas été formulée auprès des autres médias ? Voilà autant de questions que se pose notre confrère.

Entreprise de presse éditant au Gabon, Dépêches 241, emploie au moins  cinq journalistes permanents sans compter les collaborateurs extérieurs. Sa suspension a donc une conséquence énorme sur ses charges. Suspendue, l’entreprise a du mal à respecter ses engagements auprès de ses salariés, de  ses charges locatives et même de certains annonceurs, qui  menacent également de suspendre leur collaboration. Que la HAC revoit sa copie!

 

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