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Mairie de Libreville| « Il y a encore beaucoup de prisonniers en sursis »

A la mairie de Libreville, depuis l’incarcération de Gisèle Yolande Mombo, beaucoup, surtout les syndicats, s’interrogent sur la suite des enquêtes des détournements orchestrés par certains responsables de cette institution. Pour les syndicats, Gisèle Yolande Mombo ne peut être la seule à aller en prison, car, estiment-ils, « il y a encore beaucoup de prisonniers en sursis qui se pavanent tranquillement ».

Jude Ibrahim Rapontchombo, le délégué spécial à la mairie de Libreville, fait face désormais à une pression. Celle de mettre hors d’état de nuire, tous les responsables de l’institution à l’origine des détournements. C’est tout le sens de la conférence de presse des syndicats de la Mairie de Libreville tenue, il y a deux semaines.  En effet, le 28 septembre dernier, la coalition des syndicats, par la voix de son porte-parole, Joe Fred Madouta, a attiré l’attention du Comité de la transition pour la restauration des institutions sur la gestion opaque des finances. Si tout le monde s’accorde sur l’incarcération de l’ex direction des Finances, Gisèle Yolande Mombo, tous sont également favorables à ce que toutes les personnes qui ont contribué à la descente aux enfers de l’hôtel de ville, aillent croupir à la prison centrale de Libreville. Du secrétariat général, en passant par l’inspection générale, à la direction des Affaires économiques, entre autres, le nouvel homme fort de la mairie de Libreville doit assainir l’institution.

 « Nous avons du mal à croire que l’ancienne DGF est la seule responsable des détournements massifs des finances municipales. Nous savons que c’est une chaîne, tous les maillons de cette chaîne doivent être interpelés », a souligné Joe Fred Madouta, lors de sa conférence de presse.

Pour les agents municipaux, ce serait « une insulte » à leur intelligence, car il y a un ordonnateur de crédits municipaux et un comptable. « Le comptable ne peut faire toutes les étapes de la procédure sans complices donneurs d’ordre et exécutants », a tancé le leader syndical.

Citant ainsi, les membres de l’inspection générale municipale, ou encore ceux de la direction générale des Affaires économiques, ces délinquants financiers qui dépouillent sans vergogne les pauvres commerçants en mettant en place un réseau mafieux. « L’heure de rendre des comptes a sonné », tacle Joe Fred Madouta.  « Ces gens qui causent du tort au fonctionnement de notre institution doivent répondre de leurs actes ». Il y a encore beaucoup de prisonniers en sursis qui se pavanent à l’hôtel de ville de Libreville.

 

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