Nommés le 09 janvier dernier, soit plus de 100 jours, une enquête de notre rédaction a révélé que plusieurs ministres, en l’occurrence des ministres délégués, se retrouvent sans bureau.
C’est le cas au quartier Batterie 4, à l’immeuble interministériel, où sont logés 9 ministères. Là-bas, le ministre délégué auprès du ministre du Commerce, est obligé d’occuper la salle de réunion, faute d’un cadre de travail digne de ce nom. Quant à ses collaborateurs, ils traînent dans les couloirs. A défaut d’occuper la même salle de réunion que leur ministre.
Des secrétaires généraux se retrouvent également dans la même situation. Notamment, ceux du ministère de la Consommation et de la Lutte contre la vie chère. Incapable de trouver des bureaux adéquats à ces personnalités, la direction générale du Patrimoine laisse les concernés, eux-mêmes, à chercher des locaux.
Sauf que, avec l’Etat qui s’est fait identifier comme étant un mauvais payeur, les propriétaires immobiliers refusent de céder leurs locaux.
C’est le cas, à l’ancien siège de l’Assemblée nationale, en face de Mbolo, où le propriétaire de l’immeuble n’a que ses yeux pour pleurer. Ayant fait louer ses biens à l’Assemblée nationale, selon nos sources, il n’a, jusqu’à ce jour, pas pu récupérer un kopeck des trois ans de location.
Quid des bâtiments existants ?
Chose incompréhensible. C’est le statut de locataire de certains ministères, comme celui de l’éducation nationale, qui a pourtant un bâtiment et des bureaux réservés pour les ministres. Mais que les ministres n’occupent pas, au motif qu’ils auraient peur d’être séquestrés dans leurs bureaux par les enseignants grévistes. Pourtant, les plus hautes autorités du pays n’ont cessé de parler de la baisse du train de vie de l’Etat. Avec des ministères locataires, comment un gouvernement peut-il baisser le train de vie de l’Etat ?
