Le personnel, pour la plupart, des volontaires ayant contribué à lutter contre le Covid-19 au laboratoire Gahouma enregistre 14 mois d’impayés de salaires. De même, les agents dénoncent une incertitude sur leur recrutement à la Fonction publique promis par le gouvernement. Et comme si cela ne suffisait pas, le laboratoire sera fermé ou délocalisé pour baisse d’activité.
La sérénité n’est plus au fixe au laboratoire Pr Daniel Gahouma, situé dans l’enceinte du palais des sports de Libreville. Et pour cause, le personnel réclame 14 mois d’impayés de salaires. Tout comme, depuis un certain temps, dans les couloirs du laboratoire, on ne parle plus de leur intégration à la Fonction publique. Cette intégration est simplement abordée quand le personnel veut manifester. « Nous sommes des volontaires. En 2020, nous avons été recrutés pour faire face au Covid-19. Durant cette période, nous avons signé des contrats antidatés, nous avons eu des mois impayés, près de 14 mois impayés. En dehors de cela, nous avons été forcés de nous faire vacciner. Quand on manifeste, on nous dit attention vos dossiers sont à la Fonction publique, sinon on peut vous retirer de là-bas. Jusque-là, on ne connaît pas notre situation administrative », a confié un agent à la presse.
Le laboratoire bientôt délocalisé
Dans un premier temps, les bruits de couloir faisaient état de la fermeture du site pour la célébration du 12 mars date d’anniversaire du PDG, le parti au pouvoir. Mais à en croire le ministre de la santé contacté par notre confrère Gabonreview, il est plutôt question d’une délocalisation du laboratoire, pour l’hôpital pédiatrie d’Owendo. Mais à Gahouma beaucoup doutent de cette information du membre du gouvernement.
S’agissant du laboratoire, il était présenté comme l’un des meilleurs en Afrique, du fait de ses équipements de dernière génération, avec un coût total de dépense de 3 milliards. « Le laboratoire a été acquis sur fonds propres, c’est-à-dire qu’il a été intégralement payé par le Gabon. Le projet a été monté en collaboration avec la société chinoise BGI. C’est elle qui a installé l’infrastructure au sein du Palais des sports de Libreville. Elle a ensuite formé des techniciens, des experts nationaux qui sont chargés de gérer ce super-laboratoire », vantait le porte-parole de la présidence de la République, Jessye Ella Ekogha.
