Pyramid Medias Gabon

Editorial| Pour réduire l’hécatombe !

Six ou sept morts ! C’est le triste bilan d’un éboulement de terre qui a eu lieu dans la nuit du 20 au 21 octobre dernier, au quartier PK8, dans le sixième arrondissement de Libreville. Un cruel accident qui a décimé quasiment toute une famille. Consternation !

Ici, cet énième drame lié aux installations et constructions anarchiques aurait dû être évité, si en amont, un certain laisser-aller ne s’était pas installé dans le pays, en matière d’habitat.

En effet, face à l’inaction et au laxisme des pouvoirs publics dans ce domaine, des milliers de personnes, pour se faire un abri, en sont réduits à s’installer n’importe où et n’importe comment. Sans aucune norme en la matière.

A Libreville, pour ne prendre que cet exemple édifiant, les cuvettes et autres zones interdites aux habitations, sont envahies, habitées par des humains. Et des Gabonais connus pour être des autos constructrices, s’y sont installés. Aux yeux et à la barbe des autorités compétentes.

Dont les avertissements à l’endroit des contrevenants ressemblent plus à une méthode de surenchère pour des petits arrangements d’arrière-boutique. Puisque, quelques jours après, les travaux anarchiques reprennent le plus souvent. C’est aussi vieux que le Gabon indépendant.

Du coup, de Rio, à Venez-voir, en passant par les PK 5, 6, 7, 8, 9 et 10, des milliers de constructions anarchiques se sont multipliées. Et à chaque averse, son lot de dégâts et catastrophes.

Pourtant, l’Etat qui a l’obligation de protéger ses citoyens, aurait dû éviter ces malheureux événements, en créant des zones viabilisées où chaque aspirant à une habitation pouvait y bâtir sa maison. Hélas, comme les 5000 logements promis par l’actuel chef de l’État lorsqu’il sollicitait, pour la première fois, les suffrages de ses compatriotes, l’habitat social au Gabon est relégué aux calendes grecques  par les gouvernants du pays.

Par Jean Yves Ntoutoume 

 

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