A dix mois des élections multiples que le Gabon compte organiser, la question du financement des partis politiques par l’Etat, inquiète les acteurs politiques. Cette question a été largement abordée le mercredi 19 octobre dernier, à l’occasion de l’ouverture de la 2e session ordinaire du Conseil national de la Démocratie.
Au Gabon, seul le parti au pouvoir, le PDG, peut se prévaloir d’une santé financière. Bien qu’étant aussi privé de la subvention de l’Etat, sa proximité avec le pouvoir lui permet de financer ses activités. Ce qui n’est pas le cas pour les autres partis, tant de la majorité que ceux de l’opposition. A l’occasion de l’ouverture de la 2e session ordinaire du Conseil national de la Démocratie, ce sujet a été abordé par le président de de cette institution, Me Séraphin Ndaot Rembogo.
Présents à cette rencontre, plusieurs responsables des partis ont donné leur point de vue sur la question. « C’est un sujet qui a été abordé il y a plusieurs années, mais qui n’a pas toujours trouvé son épilogue », a fustigé Patrick Eyogo Edzang. Il faut dire que celui qui parle, est un cadre du Parti démocratique gabonais, Secrétaire général adjoint 5. Le « financement des partis politiques rentre quand même dans le jeu démocratique, et il est relativement important », a-t-il poursuivi.
Même son de cloche chez Victor Missanda, le président de l’Union démocratique et républicain Udere. Cette formation politique ancrée dans la majorité présidentielle, s’est félicitée du fait que le CND ait abordé le sujet. « Le président du CND a mis le doigt là où il fallait. Depuis 2014, aucune formation politique ne reçoit la subvention de l’État ».
« Nous demandons à l’Etat d’appliquer la loi », a insisté à son tour Claude Ayo Mavioga, la présidente du Bloc démocratique chrétien.
A moins d’un an des élections multiples, cette manne peut aider les partis à se préparer et à mieux investir le terrain.
Faute de financer les partis politiques, on croirait que l’État, à travers les gouvernants, ferait la part belle au PDG au pouvoir.