Comme bien d’autres entités ayant mis la clé sous le paillasson du fait d’une mauvaise gestion, les déflatés de Gabon Poste attendent, depuis 16 ans déjà, le paiement de leurs droits légaux. Ils ont investi le Trésor public en début de semaine dernière pour se faire entendre. Ils appellent Ali Bongo à la rescousse.
16 ans après la fermeture de Gabon Poste, aucun droit légal n’a, jusqu’à ce jour, pas été payé. Conséquence, parmi la centaine des gabonais qui y travaillaient, une soixantaine est déjà passé de vie à trépas. Certainement du fait d’un manque de moyens et un état de santé délabré provoqué par cette situation rocambolesque. Pour se faire attendre, les déflatés de cette entité dont plusieurs d’entre eux ont été affectés à la Poste SA, ont investi en début de semaine dernière le Trésor public pour se faire entendre. Banderoles estampillées en mains, ces déflatés exigent le paiement de leurs droits légaux.
« Nous sommes les anciens agents de Gabon Poste. Des gens qui ont travaillé pendant 36 voire 40 ans. Nous avons été spoliés, nous avons connu des situations à géométrie variable », s’est exprimé Jacques Ikapi.
Pour le porte- parole du collectif, Jacques Ikapi, l’attente a été longue. « Trop c’est trop ». « Nous sommes ici parce que trop c’est trop. Notre plan social n’a que trop duré. Et lorsqu’on fait le bilan, nous avons déjà perdu 60 collègues. Ce n’est pas rien. D’ailleurs, lorsque je parle de 60 collègues, ça veut dire qu’il y a des familles qui sont affectées ».
Selon le porte-parole des déflatés, « les agents avaient 60 mois au moment de leur départ de la société, certains ont eu 48 mois, d’autres 36 mois et les moins chanceux ont eu 24 mois ».
« Aujourd’hui, nous sommes si las d’attendre. Et nous avons pensé qu’il fallait venir dans les services concernés, à savoir les directions générales des services du Trésor et du Budget.
A Signaler que les déflatés ont saisi la Task Force, l’entité qui s’occupe de la dette, pour rentrer en possession de leurs droits légaux. Fatigués par le poids de l’âge, ils appellent Ali Bongo à la rescousse. Vont-ils se faire entendre ? Wait and see.