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Coin santé| l’Afrique destination d’exportations illégales des déchets toxiques

Menée par des ONG, dont l’IPEN (International polluant élimination network et Arnika, une ONG Tchèque pour la protection de la nature et l’environnement sain pour les générations futures, une étude effectuée dans 11 pays, dont Le Gabon, a relevé la présence des Dioxines et des retardateurs de flamme bromés dans des produits de consommations courante, notamment dans les jouets des enfants et des ustensiles de cuisine. Toute chose qui serait un danger pour la procréation et peut être à l’origine des cancers de tout genre.

En langage chimiste, les dioxines sont définies comme un groupe de particules de polluants organiques persistants dans l’environnement. Pour les chimistes et autres experts environnementaux, comme le Pr Jean Aubin Ondo, secrétaire exécutif du Centre d’étude et de Recherches interdisciplinaires en santé de l’environnement, « elles sont produites lors de processus de combustion et s’accumulent dans la chaîne alimentaire.  On

peut les retrouver dans les viandes, œufs, produits laitiers entre autres.  Elles s’accumulent dans les graisses chez l’homme et chez l’animal ». Rappelons ici que ;

le CERISEN (Centre d’étude et de recherches interdisciplinaires pour la santé de l’environnement), est une structure associative en cours de création.

 

Pr Jean Aubin Ondo lors de sa déclaration © pyramidmédiasgabon

Pour leurs parts, les retardateurs de flamme bromés sont des mélanges de produits chimiques produits par l’homme et ajoutés à des produits variés afin de les rendre moins facilement inflammables. Ils sont donc retrouvés dans des plastiques, des textiles et des équipements électriques et électroniques. Ainsi rassemblés, « les dioxines et les retardateurs de flammes bromés sont très toxiques et peuvent provoquer des problèmes au niveau de la procréation, du développement, des systèmes immunitaires er hormonal et causer des cancers », provient notre interlocuteur.

Dans le cadre d’une étude, l’IPEN (International polluant élimination network et Arnika, une ONG Tchèque pour la protection de la nature et l’environnement sain pour les générations futures et d’autres ONG, ont procédé sur le marché local à l’achat de 434 jouets, des accessoires de cheveux, des ustensiles de cuisine et des produites en plastique de couleurs noirs. L’achat de ces produits a été effectué dans 11 pays africains, dont le Gabon. Des résultats de cette étude ont démontré des niveaux élevés des produits chimiques bromés ignifuges toxiques et de dioxines, « comprenant des substances interdites par des accords internationaux, dans les jouets, des ustensiles de cuisines, ainsi que des produits de consommations fabriqués à partir du plastique » entre autres.

Au Gabon et dans 11 pays africains et arabes, une nouvelle étude menée par IPEN et ARNIKA a révélé que 61 produits contenaient des concentrations en retardateurs de flamme bromés supérieur aux limites proposées par les pays africains pour définir les déchets dangereux dans le cadre de la convention de Bâle. Convention intercantonale qui contrôle les mouvements transfrontaliers de déchets dangereux et de leur élimination.

Prenant le cas simple du Gabon, sur 33 articles achetés et qui ont été quantitativement analysés, pour déterminer la présence des marqueurs chimiques de retardateurs de flamme bromés, il ressort que « 8 d’entre eux, contenaient ces marqueurs chimiques ». Ces 8 articles envoyés dans un laboratoire indépendant pour une analyse quantitative de RFB dans ces articles en plastique recyclé, « il ressort une présence chimique hautement toxique. Selon ces analyses, si ces produits avaient été fabriqués à partir des plastiques vierges plutôt que des matériaux recyclés, 7 d’entre eux présenteraient des RFB avec des concentrations qui dépasseraient les normes de sécurité de l’Union Européenne.

En clair, sept échantillons contenaient du décarbromophényléther (décaBDE) à des concentrations allant de 13ppm 178ppm. (10ppm est la limite de sécurité de l’UE pour le plastique vierge). Et les huit échantillons contenaient de l’octabromodiphényléthers (octaBDE) à des concentrations allant de 9ppm à 76ppm. Et parmi les échantillons, six nouveaux RFB ont été trouvés à des concentrations allant de 19ppm à 225ppm.

Au regard de ces résultats, pour le Pr Jean Aubin Ondo, « les retardateurs de flamme bromés et les dioxines sont des produits chimiques hautement toxiques qui n’ont pas leur place dans les jouets de nos enfants ou dans nos maisons ».

Pour d’autres, comme le Pr Semia Gharbi de l’université de Tunis et patron de l’Association d’étude environnementale pour les générations futures, « des dizaines d’études ont associés chez produits chimiques au cancer, aux affections sur le développement des enfants, à l’infertilité et à d’autres problèmes de santé grave. Nos résultats montrent que le plastique peut empoisonner l’économie circulaire et démontre le besoin urgent d’adopter les limites plus tristes des polluants organiques persistants, dans les déchets à l’échelle mondiale, pour s’assurer que ces produits chimiques dangereux ne contaminent pas la chaîne de recyclages ».

Pour mettre fin à ces fléaux, IPEN, ARNIKA et les 11 organisations impliquées soutiennent que « la convention de Bâle doit retenir la concentration limite de 50 pmm de POPS pour les pays africains. Les déchets électroniques et les plastiques issus des voitures en fin de vie contenant des concentrations élevées des retardateurs de flammes toxiques devraient être interdits d’entrée dans la chaîne de recyclage. Les RFB devraient être répertorié comme une classe de POPs en vertu de la convention Stockholm. Les dioxines bromées devraient être ajoutées à la liste des POPs produits involontairement qui sont réglementés par la convention de   Stockholm », souligne le rapport d’étude, consulté par notre rédaction. Lequel, précise que, la concentration des POPs dans les matériaux analysés doit être le plus bas possible à l’image des valeurs limites autorisées dans les pays développés.

Toujours dans le cadre de cette étude, il convient de préciser que les analyses plus poussées devraient être effectuées pour affiner les résultats déjà obtenus.

Rappelons ici que, l’IPEN (International polluant élimination network, est une ONG d’envergure mondiale, regroupant plus de100 organisations.

 

 

 

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