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  Les 7 propositions du PSU

 Dans la perspective des élections générales 2023, dont la principale est la présidentielle, le Parti Socialiste Unifié émet des propositions suivantes, aux fins d’améliorer le cadre électoral. Pour le PSU l’on ne peut véritablement aborder la question électorale dans notre pays, sans un examen approfondi de l’élection du Président de la République, garant  et clé de voûte des Institutions.

 Dans cet esprit, le PSU estime qu’il est opportun que le Président de la République et le Vice-Président soient élus en même temps au suffrage universel direct. Gravant à nouveau en lettres d’or dans notre corpus  institutionnel, donne que nous commande la conscience historique.

  Dans le même sillage,  le PSU estime qu’il faille introduire une dose  proportionnelle dans le mode de scrutin législatif, et qu’une  partie de Sénateurs soit élue  à la proportionnelle, tout comme il est de nécessité impérieuse de lutter contre l’abstention et le retour de l’âge de la majorité électorale à 21 ans…

 1-     Un Pouvoir Exécutif restauré, modernisé et mieux contrôlé.

 Entendu que nous ne pouvons évoquer la question des élections quelle que soit leur nature sans que l’on aborde en profondeur celle de l’élection du Président de la République, élection majeure et la plus importante dans toute démocratie pluraliste et républicain, du fait que son titulaire est investi du pouvoir d’Etat, incarnation de notre système politique, garant et clé de voûte des Institutions. En ce sens que, c’est le Chef de l’Etat, au plan des options irréversibles, puisque c’est en lui et par lui que se dessine le présent et l’avenir de la Nation. L’histoire politique du Gabon nous interpelle.

 Dans cet esprit, nous croyons justifier  que la loi électorale figure dans la constitution, respect de la hiérarchie des normes oblige, c’est-à-dire la subordination de la loi à la Constitution.

 A  la lumière des faits historiques dans notre pays, le Gabon est le Gabon. Son identité, son ADN, ne ressemble à celui d’aucun autre pays. Dans un passé récent, le processus d’accession à la magistrature suprême dans notre pays, le 19 mars 1967, qui a vu le Président Léon MBA et Albert Bernard BONGO se présenter en ticket à cette élection majeure de notre système politique demeure encore vivace, patent et fort révélateur.

 C’est pourquoi, fort de cet indicateur, le PSU milite ardemment afin qu’on revienne  sur cette donne politique, en faisant en sorte que soit réintroduite dans notre corpus institutionnel, l’élection du Président de la République et de son Vice-Président de la République se présentant en colistiers et élus en même temps au suffrage universel direct. Etant entendu que, le Vice-président de la République est appelé à succéder au Président de la République s’il est amené à cesser ses fonctions en cours de mandat étant entendu que, le Vice-Président de la République serait  investi de quelques attributions mineures.

 A  l’épreuve des faits, et au regard de l’air du temps, en temps utile ou la conscience historique nous parle, nous commande et l’impose. En  la circonstance, cette disposition  implique une révision de la constitution. Le PSU pour sa part, souhaite vivement que la réintroduction de cette donne politico-institutionnelle soit adoptée par voie référendaire. Il y  va pour la paix et la stabilité du pays.

 2-     L’élection législative et celle des Sénateurs « proportionnalisées »

Il s’agirait d’insuffler une dose de proportionnelle dans le mode de scrutin législatif,  à concurrence d’environ  25% au plus des sièges, soit 35 députés et une partie des Sénateurs élue à la proportionnelle à concurrence de 10%. Le nombre total des députés et des sénateurs restant inchangé. Ce, en vue d’assurer la représentation des formations politiques minoritaires et autres courants de pensées.

 3-     Un nouveau découpage électoral et administratif

Dans la mesure où le nombre de députés  doit rester inchangé, l’introduction d’une dose de proportionnelle entrainera un redécoupage des circonscriptions et induirait des circonscriptions plus larges avec, en filigrane, la création de nouveaux  arrondissements  à Libreville, et dans certaines principales villes de l’intérieur du pays.

4-     Lutte contre l’abstention

Les élections couplées d’août  2018 ont laissé clairement apparaitre un fort taux d’abstention  de près de 80%. Cette désaffection démocratique des élections a plusieurs causes et conséquences et donc un défi à relever absolument.

  L’abstention, devenue le premier parti du Gabon, l’évolution de ce phénomène aux élections parait comme une manifestation grotesque de la crise du civisme ou comme une forme de protestation éclairée contre un système politique ! Et la première conséquence est la volatilité de l’électorat, phénomène qui se développe fortement. En la circonstance, il serait de bon  aloi  de rendre le vote obligatoire pour tous.

 5-     Droit du vote

Retour de l’âge de la majorité électorale à 21 ans

6-     Processus électoral ordonné, paisible et sécurisé

Mise en place d’un calendrier électoral six (06) mois avant le scrutin ;

Traduction dans les faits par la mise en place de la Biométrie intégrant l’identification et l’inter connexion en réseau.

Au vu de tout ce qui précède, le PSU serait favorable pour un décalage des élections.

7-     Élection et approche genre

Il s’agirait que les aides financières aux partis politiques dépendent davantage de leur respect la parité hommes-femmes politiques.

 Le  Gabon, notre pays, n’est pas en déclin mais plutôt dans une forme de pessimisme. Toute chose qu’il faille endiguer par la reconquête de la confiance. La reconstruction d’un Etat régalien ferme et juste est toujours possible à condition de le vouloir. Ce, en proposant des alternatives politiques dynamiques, créatives et imaginatives. Car c’est quand l’on croit que tout est compromis que les choses commencent par se redresser…

 Ainsi, le devoir impérieux pour les patriotes que nous sommes, nous l’espérons, c’est de défendre et comprendre la Nation comme lieu de compromis politiques et sociaux dynamiques.

 C’est pourquoi, il nous apparait de nécessité impérieuse que nous soyons encore et toujours plus créatifs dans la recherche des solutions nouvelles, alternatives à l’expérience de ce qui ne marche pas et efficaces dans la recherche de ce qui devra marcher, courageux et audacieux dans l’invention de notre futur.

 Au demeurant, il y a toujours un choix, c’est la loi de l’histoire. Mais cela dépend toujours de la qualité du courage, de la qualité de la créativité et de l’intensité de l’audace qu’on est prêt à y mettre au service de la Nation.

 A l’épreuve des faits, les Gabonaises et Gabonais sont à la hauteur de nos espoirs et la responsabilité nous incombe tous. Faute de ne point s’arrimer à  cette nouvelle donne politique, c’est la déconstruction de l’histoire du Gabon.

 

Le génie gabonais doit à nouveau coder notre environnement politique.

 

Simon Adolphe EVOUNA

 

 

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