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Affaires étrangères | Un capharnaüm devenu?

 La question mérite d’être posée, au regard de l’ambiance délétère décriée par le personnel à travers leurs syndicats,  et de la gestion de certaines représentations diplomatiques.  A Washington, pour ne prendre que cet exemple, en l’absence d’un ambassadeur depuis bientôt deux ans, la chancellerie est gérée comme une propriété privée.

 En mission officielle aux Etats Unis d’Amérique en mai dernier, le ministre des Affaires étrangères, Michaël Moussa Adamo, a mis à profit ce séjour, pour faire un tour à l’Ambassade qu’il a dirigée près d’une dizaine d’années. Sauf que, selon les sources sur place, le débat aurait volé très bas.

 En effet, l’ancien ambassadeur du Gabon à Washington, aurait  copieusement tancé plusieurs de ses anciens collaborateurs. Promettant, sans blague, de faire virer nombre d’entre eux lors de l’avènement d’un nouvel ambassadeur. C’est dire si l’ambiance est de plus en plus suspicieuse depuis ce passage orageux du membre du gouvernement.

Nommé en juillet 2020, ministre de la Défense nationale au tout premier gouvernement de Rose Christiane Ossouka, Michaël Moussa, a quitté ses fonctions d’Ambassadeur du Gabon aux USA depuis bientôt deux ans. C’est du moins, ce qui est officiel. Puisque, officieusement, son empreinte demeure toujours très forte du côté de Washington, selon nos sources.

Muté ministre des Affaires étrangères en mars dernier, ce très proche d’Ali Bongo, n’arrive toujours pas à faire nommer un ambassadeur à Washington. De plus, depuis plusieurs années déjà, on se demande toujours pourquoi la résidence officielle de l’ambassadeur du Gabon à Washington est toujours inhabitée, alors qu’elle avait déjà été réhabilitée après  un incendie qui l’a partiellement endommagée.

Résultat, c’est toujours un domicile privé du chef de l’Etat gabonais qui sert de résidence à l’Ambassadeur du Gabon à Washington. Au grand dam des deniers publics gabonais qui sont systématiquement mis à contribution pour l’entretien de cette résidence officielle de l’ambassadeur du Gabon aux USA qui ne sert à personne.

Pendant ce temps à Libreville, les syndicats du ministère des Affaires étrangères sont vent debout et menacent d’entrer en grève pour non-paiement, depuis plusieurs trimestres, de la prime de servitude diplomatique.

Avec une telle gouvernance, l’on se demande si ceux qui prétendent être les inconditionnels et très proches d’Ali Bongo l’aident véritablement dans la gestion orthodoxe et apaisée du pays ou travaillent-ils pour leurs  intérêts égoïstes?

Nelson Tchimbakala

 

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