Huit mois après son élection, l’organisation patronale des médias a tenu sa rentrée le 02 mai dans un hôtel de la place. En présence des acteurs des médias et d’autres invités, notamment les diplomates et des représentants des institutions, Télesphore Obame Ngomo, a présenté sa feuille de route pour les deux ans de son mandat ainsi que le nouveau bureau qui va l’accompagner.
Le 4 septembre dernier à Lambaréné (Moyen-Ogooue), les membres de l’Opam avaient porté Télésphore Obame Ngomo à la tête de cette organisation des patrons des médias, en remplacement de Guy Pierre Bithegue, ayant passé deux mandats à la tête de ce conglomérat des entreprises de presse.
Le 02 mai, le nouveau bureau de l’Opam a fait sa rentrée. Présidant cette organisation pour un mandat deux ans renouvelable, Télésphore Obame Ngome a dans son discours de circonstance, décliné ses ambitions. Parmi les chantiers auxquels son équipe et lui devront s’atteler, il y a, entre autres, la défense des intérêts et les droits des organes de presse, la revalorisation de la subvention allouée à la presse par l’État et l’instauration d’un dialogue permanent avec les autorités compétentes. Ce, a-t-il souligné, dans un climat apaisé.
S’agissant par exemple de la subvention allouée à la presse, le bureau de l’Opam entamera des rencontres pour solliciter sa revalorisation. Au lieu de 120 millions comme c’est le cas actuellement, Télésphore Obame Ngomo a promis se battre pour la faire revenir à 500 millions, sinon à 1 milliard de nos francs. L’orateur a rappelé que c’est sous Omar Bongo que la subvention à la presse avait été négociée par l’abbé Noël Ngwa. « Au fur et à mesure que le temps passe, cette subvention a été réduite pour être plafonnée aujourd’hui à 120 millions. Nous demandons aux responsables de l’État en charge de ces questions d’adapter cette enveloppe aux réels besoins démocratiques de notre pays. Ce n’est pas tout.
Outre le dossier de la subvention, le bureau de l’Opam devra également se déployer sur la mise en place d’une maison de la presse. Selon son président, ce cadre est le socle même de la presse. Et le Gabon est l’un des rares pays à ne pas avoir ce lieu de rencontres entre professionnels des médias.
La formation des professionnels de la communication et la réorganisation des états généraux de la communication sont également inscrits dans les chantiers de M. Obame Ngomo. Selon lui, la réorganisation des états généraux de la communication devrait identifier les difficultés auxquelles les entreprises médiatiques font face au Gabon. Mais aussi garantir l’indépendance de la presse, en revalorisant la subvention et en ouvrant d’autres mécanismes de financement.
