A quoi servira la réhabilitation des 10 aéroports provinciaux s’ils ne sont pas mis en service ? C’est la question que se posent plusieurs Gabonais. Car, depuis la fermeture d’Air Gabon et d’autres sociétés qui desservaient les capitales provinciales, plus aucune société n’a plus jamavoulu desservir ces provinces. La donne a-t-elle changée ?
Soit sous de hautes herbes, soit en état de décrépitude avancée, soit complètement abandonnés, les aéroports provinciaux présentaient un visage peu reluisant. Que ce soit à l’aéroport de Lambaréné, Koula-Moutou, Tchibanga, Oyem, Bitam, Franceville, Port-Gentil, Makokou et Omboué, les problèmes sont les mêmes : faute d’entretien des équipements, le problème de climatisation, le déficit en approvisionnement d’eau et d’électricité, le manque d’équipements de radioscopie qui permettent d’inspecter, filtrer aussi bien les personnes que leurs bagages.
C’est fort de cette situation catastrophique que le ministre du Transport, Brice Constant Paillat a entamé, mercredi 23 mars dernier, une visite d’inspection dans ces différents aéroports. « Tous ces équipements sont atteints par le défaut d’entretien de nos aéroports qui sont eux-mêmes affectés par des problématiques d’ordre foncier. Et donc, tout ceci constitue des éléments de sécurité que nous porterons à l’attention du gouvernement, de telle sorte que les estimations notamment chiffrées qui seront faites puissent être éventuellement prises en compte dans la Loi de finances rectificative 2022 », soutient le ministre des Transports.
Rappelons tout de même que l’aéroport de Port-Gentil avait déjà été réhabilité en 2011. Financés par la compagnie pétrolière Total Gabon, les travaux avaient couté 73 milliards FCFA. Les travaux avaient consisté en la construction d’un nouveau terminal passager (9 000 m²) et d’un pavillon présidentiel (1 000 m²), à l’extension et la rénovation de la piste, des voies de circulation pour les avions, des parkings pour avions…
Toutes ces réhabilitations sont aujourd’hui détériorées, faute de fonctionnement. La tournée du ministre ne produira-t-il pas les mêmes effets, du moment que les compagnies aériennes ne se bousculent pour desservir l’intérieur du pays.
K.Dhorian