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Conseil municipal de Bitam : le 3e maire adjoint finalement exclu du bureau

Alors que sa formation politique, le Rassemblement pour la Patrie et la Modernité était montée au créneau pour fustiger la convocation d’une session extraordinaire avec comme principal point à l’ordre du jour, « l’examen et l’adoption de la motion de défiance contre le 3e adjoint au maire chargé des Affaires sociales », Aubin Mbeang Ondo, ce dernier a été finalement éjecté de ses fonctions de 3e adjoint au maire de la commune de Bitam, le 26 février dernier.

Aubin Mbeang Ondo ne fait plus partie du bureau du Conseil municipal de la commune de Bitam, province du Woleu Ntem. Le concerné a été révoqué de ses fonctions le 26 février dernier, à l’occasion d’une session extraordinaire, dont le point principal était « l’examen et l’adoption de la motion de défiance » contre lui.

Malgré son temps de défense, Aubin Mbeang Ondo n’a pas réussi à garder son poste. Les 27 conseillers municipaux présents et les six  procurations ont donné leurs avis sur le po point inscrit à l’ordre du jour et la majorité des participants ont voté pour l’exclusion de leur désormais ex collègue de ses fonctions de 3è maire adjoint.

Conseiller municipal de la commune et présent lors des travaux de la session, Pastor Ngoua Nneme, a défendu Aubin Mbeang Ondo, en relevant que  » la motion de défiance sur laquelle vous nous demandez de nous prononcer pour relever de ses fonctions, le 3e maire-adjoint, ne repose sur aucun texte de loi « . Mais cette intervention de l’ancien membre du gouvernement n’a pas pesé.

C’est d’ailleurs les mêmes raisons évoquées par sa formation politique, le Rassemblement pour la Patrie et la Modernité. En effet, dans un communiqué signé de son secrétaire général, Faustin Laurent Bilie Bi Essono, dénonçait « cette atteinte des droits des élus en République Gabonaise », tout en précisant « que les mécanismes adossés aux sanctions d’un élu local sont encadrés par la loi. L’article 90 de la loi n°1/2014 du 15 juin 2015 relative à la décentralisation énonce clairement les actes constituant des fautes lourdes susceptibles de donner lieu à des sanctions émanant d’une session extraordinaire du Conseil municipal ».

« L’évocation d’une motion de défiance consistant à mettre en cause la responsabilité d’un élu local, en l’occurrence le 3e adjoint au maire de Bitam, cache mal les manœuvres chaque jour élaborées contre le RPM plus globalement, et contre le 3e adjoint au maire singulièrement. Car la loi ne fait mention dans ses lignes de l’expression « motion de défiance » pour justifier la tenue de la session prochaine du Conseil municipal de Bitam. L’objet visé n’est donc pas conforme à la loi et ne saurait par conséquent conférer une compétence à un Conseil municipal de suspendre, encore moins de révoquer un conseiller élu ».

Rappelons que l’élu exclu était reproché pour comportement peu orthodoxe, violent et peu responsable vis-à-vis de certains de ses collègues de travail. Selon Jules Mbelé Asseko, le président du Conseil municipal de Bitam, Aubin Mbeang Ondo avait « commencé à développer des attitudes d’insubordination, d’irrespect, d’arrogance et de bellicisme ».

Aubin Mbeang Ondo a donc été exclu du bureau du Conseil municipal avec 31 voix pour et 1 seule voix contre.

 

 

 

 

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