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Covid-business : la complicité entre les agences et les forces de l’ordre démantelée

Le prix normal entre Libreville et Bitam s’élevait, avant la pandémie du Covid, à 12.000 FCFA. Mais depuis lors, il est observé une hausse exponentielle des prix vers toutes les destinations. Et pour cause, la roublardise de certaines agences qui exigeaient des sommes faramineuses pour laisser-passer les personnes identifiées comme porteuses du Covid-19. La descente sur le terrain le mercredi 13 octobre dernier dans les différentes agences a permis de découvrir le pot-aux-roses. Et par la même occasion de la  suspension de leurs activités pour une durée indéterminée.

C’est  par un post laconique sur sa page facebook que Transporteur Voyage a tenu à informer ses clients de l’indisponibilité temporaire de ses services. Un post qui confirme les informations déjà sues par bon nombre de voyageurs. La brigade mixte du Comité de pilotage du plan de veille et de riposte contre l’épidémie à coronavirus (Copil) a bel et bien fait une descente inopinée dans son agence de Libreville et a procédé à la fermeture de celle-ci. Elle n’est pas la seule sur la liste, l’Agence Major a également fait les frais de cette opération de contrôle du respect des mesures gouvernementales contre le coronavirus. D’autres transporteurs sont dans le viseur de la brigade mixte. Leurs fautes : avoir fait du business sur la crise sanitaire actuelle en plus de mettre en danger de nombreuses personnes à l’intérieur du pays.

 Le tour consistait, pour permettre aux personnes ne possédant ni test PCR négatif ni de laissez-passer de voyager, ces agences ont mis en place des tarifs spéciaux. Partir de Libreville pour Bitam coûte désormais environ 25 000 FCFA. «Cette augmentation des prix du transport est justifiée par le fait que ces agences prévoient systématiquement de soudoyer les gendarmes sur la route pour laisser passer des personnes en irrégularité. Or, ce faisant, elles font voyager des personnes qui sont à l’origine des décès à l’intérieur du pays et des contaminations de masse particulièrement à Oyem et à Makokou comme le prouvent depuis quelque temps les chiffres de la situation épidémiologique», regrette un membre de la brigade mixte.

Les agences ayant été épinglées, il serait temps également de tirer les oreilles aux forces de l’ordre et de défense censées contrôler les laissez-passer et les tests PCR et autres carnets de vaccination.

Karl-Dohrian 

 

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