Ayant pourtant claqué la porte de la Coalition pour la Nouvelle République, Jean Eyeghe Ndong a toujours l’estime de Jean Ping, dont-il a reconnu faire « partie du cercle très restreint des personnalités, qui ont particulièrement porté leur choix sur sa personne pour propulser ma candidature, assurer mon élection et poursuivre la lutte ». Malgré ce départ de ce soutien de détail, Jean Ping est toujours déterminé à poursuivre son combat.
Gabonaises, Gabonais,
Chers Compatriotes,
Mesdames et Messieurs,
Alors que nous célébrons l’anniversaire de l’indépendance de notre pays, dans un contexte marqué par la pandémie du coronavirus, j’ai de prime abord une pensée pour ceux qui ont quitté notre monde.
Je pense particulièrement à nos martyrs ; ces compatriotes qui ont poursuivi à mes côtés, le combat pour la libération de notre pays.
Après leur mort, on réalise le prix du sacrifice qu’ils ont
consenti. Au grand regret des familles de ces illustres disparus, les conditions de la mort de certains de ces compagnons ne peuvent être élucidées, dans un pays comme le Gabon qui accumule depuis des années, les enquêtes classées sans suite.
Dans la lignée des dignes fils de notre pays, décédés depuis le début de cette année 2021, sans avoir vu la libération de notre pays, à laquelle ils se sont consacrés avec courage et publiquement, je veux citer notamment le Ministre Fabien
OWONO ESSONO, Me Fabien MÉRÉ, Me Eric IGA IGA.
Leur rêve ne s’est pas éteint. Ils n’ont pas emporté avec eux la vision sur laquelle notre Nation fonde son avenir : le Gabon libéré.
J’ai enfin une pensée pour le Ministre Emile KASSA MAPSI. Sa disparition récente laisse un grand vide, notamment parmi ses pairs de l’Association des Hauts Dignitaires de la
République qui a accompagné le combat pour la libération.
Mes chers compatriotes,
C’est l’occasion aussi pour moi de saluer ceux de nos compatriotes qui triomphent, sans renoncer à leur combat, des épreuves et des batailles que nous livrons sur le chemin
de la libération du Gabon.
Aujourd’hui, parmi les dignes fils du Gabon qui se sont distingués dans ce combat, l’année 2021 a vu, parmi d’autres, Monsieur Pascal OYOUGOU retrouver la liberté.
D’autres nombreux compatriotes poursuivent encore le même combat en prison. Au premier rang de ces Gabonais exemplaires, de dignité dans la lutte ininterrompue, je cite
Bertrand ZIBI ABEGUE.
Chers compatriotes,
Et on voudrait, sous la propre lâcheté de ceux qui y songent, faire croire aux Gabonaises et aux Gabonais, que moi Jean PING OKOKA, j’ai baissé la garde et abdiqué !
On voudrait faire croire que cette lutte dont j’ai pris la tête finirait en catimini ; sans rien dire, sans rendre compte publiquement et en toute responsabilité, au peuple gabonais qui m’a élu et avec qui j’ai le contrat d’aller jusqu’au bout ! Oui aller jusqu’au bout.
Oui mes chers compatriotes, je suis à l’écoute de vos
lamentations ;
je suis à l’écoute de vos cris de détresse ;
je suis à l’écoute de vos cris de souffrance ;
je suis à l’écoute du Gabon qui pleure ;
je suis à l’écoute du Gabon qui désespère…
Je suis conscient que vous portez les morsures
douloureuses de la démolition de notre Constitution et des
institutions de la République.
Mes chers compatriotes,
Croyez-moi, comme vous, je ne suis pas remis des affres du 31 août 2016.
Et je ne le serai jamais, aussi longtemps que je n’aurai pas conduit le peuple gabonais à recouvrer sa liberté et sa souveraineté.
Dans ce combat, de nombreuses personnalités ont joué un rôle déterminant. L’ancien Premier Ministre Jean EYEGHE NDONG, par exemple, fait partie du cercle très restreint des personnalités, qui ont particulièrement porté leur choix sur ma personne pour propulser ma candidature, assurer mon élection et poursuivre la lutte.
Mais, il a décidé, le 11 août dernier, de quitter les
rangs de la CNR. J’en prends acte.
Mes chers compatriotes,
Je reste, en toute légitimité, la légitimité que confère le
suffrage du peuple souverain… je reste le Président de la
République. Le président de la République Gabonaise.
Toute ma démarche s’inscrit depuis l’origine, dans l’esprit
du changement de paradigme.
La vision de notre nation, celle d’un Gabon libéré, qui est au
centre de ma position constante, est celle de la volonté
collective, affirmée dès le départ, d’inaugurer une nouvelle
ère : l’ère de la renaissance du Gabon.
Dans cet esprit, quoi qu’il se passe, quoiqu’il arrive autour
de moi, je ne m’inscris nullement dans aucune autre
démarche.
Mes chers compatriotes,
Je m’adresse à nouveau au plus profond de votre conscience
pour vous réitérer le plus solennellement possible, que le
combat pour la libération du Gabon que j’ai engagé avec la
majorité des Gabonais, au péril de nos vies, se poursuit et se
poursuivra jusqu’à la victoire.
Y a-t-il un autre agenda plus clair et plus déterminant pour
le peuple gabonais ?
Gabonaises, Gabonais, comme vous et pour vous, cet agenda
rendu possible par mon élection en 2016, reste à mes yeux
l’agenda le plus déterminant de l’histoire de notre pays,
depuis son indépendance.
C’est l’agenda de l’alternance et de la rupture ;
C’est l’agenda du salut ;
C’est l’agenda de la renaissance du Gabon.
Mes chers compatriotes,
La constance qui est la mienne, porte l’achèvement de cet
agenda. En effet, ce que vous attendez de moi, c’est qu’au
bout du compte, se réalise la libération du Gabon.
Tout vient à point nommé, comme la juste récompense à
notre projet commun, porté par la communion souveraine
de 2016. Je ne manque pas d’un agenda.
Avec vous j’ai rendez-vous avec une République et une
Nation qui se tiennent debout, dans une liberté conquise de
longue haleine.
Vive le Gabon immortel pour que vive à jamais la Nation
gabonaise !
Que les mânes de nos Ancêtres protègent notre pays !
Que Dieu bénisse le Gabon!
Je vous remercie.