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Voiries de Libreville : les jeunes des quartiers impactés vent debout

Le projet de réhabilitation des voiries de Libreville va connaitre, dans les tout prochains, quelques soubresauts si les autorités ne prennent à bras le corps de la situation qui prévaut en ce moment dans certains chantiers. Les jeunes des quartiers impactés par ledit projet exigent de faire partie des effectifs des entreprises adjudicataires.

« C’est inconcevable qu’une société qui travaille dans notre zone n’enregistre pas un travailleur issu des rangs de notre quartier. Des jeunes d’autres quartiers viennent travailler dans notre quartier, alors que nous nous tournons les pouces à longueur de journée en cette période de vacances. Après lorsque nous iront braquer, ils viendront nous ramasser comme des malpropres », a tempêté, le jeune Edgard du quartier Nzeng-Ayong, dans le 6e arrondissement de Libreville. Cette mise en garde donne toute la détermination des jeunes, des quartiers impactés par le projet de réhabilitation des voiries de Libreville, à travailler dans ces chantiers.

En dehors d’autres problèmes rencontrés sur le terrain, certaines entreprises adjudicataires ne s’attendaient pas à un celui-là. Mais il fallait bien s’y attendre. Car, il est incompréhensible qu’un chantier initié dans le quartier Nzeng-Ayong aucun jeune dudit quartier ne soit embauché. Ces jeunes qui veulent juste travailler estiment : « C’est vrai que nous ne sommes pas qualifiés, mais n’en demeure pas moins, les tâches d’aide ou autres manœuvres que l’on peut aisément exécutées nous reviennent. Ils font venir des jeunes depuis le PK 12 pour Nzeng-Ayong, comme si nous étions incapables de travailler », a ajouté un autre jeune, très irrité.

A l’allure où vont les choses, il ne sera pas surprenant que d’ici là les jeunes passent à l’action en bloquant la plupart des chantiers. Ces derniers ne comptent pas se laisser faire, ils veulent coute que coute travailler, même s’il faut pour cela l’intervention des hautes autorités. « Ces sociétés ne comprennent pas qu’elles gagneraient en embauchant des jeunes sur les sites où les travaux sont engagés, au lieu de dépenser encore un peu en argent du taxi pour ceux qui habitent loin. Les jeunes de Melen et autres quartiers peuvent attendre leur tour. Ce n’est pas ici qu’ils viendront se faire du pognon sur notre dos », a lancé un autre. Juste une question de bon sens.

Avant qu’un drame ne survienne, il serait temps que les autorités prennent ce problème à bras le corps, pour une meilleur ‘’égalité de chance’’

 

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