Alors que le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur lui a donné un délai de 72 heures pour débarrasser Libreville des ordures, Clean Africa n’est pas arrivée à satisfaire cette exigence. C’est en tout cas, le constat fait par Lambert Noel Matha lors d’une visite de terrain.
Ayant repris totalement le chantier de la propreté dans le grand Libreville, après le départ précipité d’Averda, Clean Africa semble s’essouffler devant la tâche. Face à une flambée des ordures dans Libreville, Lambert Noel Matha a tapé du poing sur la table, en milieu de semaine dernière. Le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur avait donc donné un ultimatum de 72 heures à Clean Africa pour débarrasser la capitale gabonaise de ses ordures. 72 heures après, cette exigence du membre du gouvernement a-t-elle été respectée ? Partiellement, estime le premier policier du Gabon, au cours d’une randonnée nocturnes à Libreville et ses environs. « Le paysage que représente la ville de Libreville aujourd’hui n’est plus celui qui était présenté il y a quelques jours. La situation n’est pas très reluisante, mais elle n’est pas très alarmante non plus», a-t-il indiqué.
Clean Africa, victimes des sous-traitants ?
Prestataire agrée du gouvernement pour l’exploitation des ordures dans le ‘’Grand Libreville’’, de sources sûres, Clean Africa, faute de matériel, fait souvent recours aux entreprises sous-traitantes pour lui prêter main forte. En principe, ce fut le cas avec Averda qui était en sous-traitance avec Clean Africa. Mais cette entreprise marocaine ayant montré son efficacité et son savoir-faire dans le domaine, avec l’aide des hommes forts du pouvoir, a fini par devenir le prestataire agréé. La fin est connue de tous. Averda a été chassée du pays et ses factures impayées.
Malgré ce départ, Clean Africa, toujours en manque de matériel, a continué à sous–traiter avec d’autres petites entreprises moins nanties. Et aujourd’hui, ce sont, selon une source proche du siège de Mindoubé, ces sous-traitants qui ne sont pas à la hauteur de la tâche. En manque de matériel roulant ou vieillissant, elles ne sont pas capables de réduire les tonnes d’ordures ménagères que compte la capitale gabonaise. « Il faut reconnaitre que ces entreprises sous-traitantes ne disposent que d’un matériel vieillissant ou incompatible avec le métier d’éboueur. Elles s’engraissent et n’achètent pas le matériel approprié pour faire le boulot », s’indigne un agent de Clean Africa.
Quid du rôle de Clean Africa ?
En principe, continue notre interlocuteur, « Clean Africa un à rôle de contrôleur ». Dans ce cas, pourquoi ne joue-t-elle pas convenablement ce rôle ? Une autre source indique que « Clean Africa fait face aux promoteurs de ces entreprises, dont la plupart sont des gros bonnets de la République ».
Et l’Etat dans toute cette histoire ?
Ayant repris totalement les parts dans l’actionnariat de Clean Africa après la fermeture de Sovog, l’Etat avait pour mission de doter Clean Africa de toute la logistique nécessaire. Des années après le départ de Sovog, l’entreprise continue de sombrer avec des retards de salaires et une absence de matériel adéquat. Une telle configuration, ne peut permettre à Clean Africa de respecter son cahier de charges.
Au gouvernement de prendre ses responsabilités.