Près d’un mois après la décision de sa formation politique, Démocratie Nouvelle, d’accepter la main tendue du chef de l’Etat et patron du PDG, d’une fusion-absorption de ces deux partis, René Ndemezo’o Obiang, a entamé une tournée d’explication. Cette opération a débuté dans sa ville natale Bitam, dans la province du Woleu Ntem, à l’occasion d’un meeting aux allures de campagne électorale.
Ayant annoncé une tournée à l’intérieur et à l’extérieur du pays à la suite de l’annonce de son parti Démocratie Nouvelle d’une fusion-absorption avec le PDG, le 03 avril dernier, René Ndemezo’o Obiang a entamé ce périple. Comme le dit l’adage, avant de nettoyer chez son voisin, il faut d’abord le faire chez soi. Ainsi, c’est à Bitam, sa ville natale dans la province du Woleu Ntem que l’actuel président du Conseil Economique Social et Environnemental a débuté cette opération, dans le cadre d’une rencontre politique dénommée « meeting de clarification ». Accompagné des cadres de son parti, Patrick Eyogo Edzang, Jonathan Ndoutoume Ngomo, Rufin Goda Tsoubou, Annie Léa Meyé et bien d’autres, le premier secrétaire de DN, est allé expliquer aux siens les raisons de son revirement, sinon de son retour dans la maison PDG.
Pour Ndemezo’o Obiang, la première raison est la non représentativité des partis politiques sur le plan national, qui n’ont, selon lui, « aucun socle idéologique, et ne crédibilise pas la jeune démocratie gabonaise ». Une autre raison qui a motivé ce renouement, « la promotion de la paix, de l’unité nationale, de la démocratie et le développement du Gabon », a-t-il souligné.
En plus des cadres de son parti à qui il a fait part de sa démarche et qui l’ont acceptée, le désormais ex premier secrétaire de DN a invité «tous les fils et toutes les filles du département du Ntem, de la province du Woleu-Ntem et du Gabon, à taire des querelles fratricides et intestines, et à ne privilégier, avant toute chose, que les intérêts supérieurs de la Nation».
Dialogue d’Angondjé et Paix de Braves
Ayant été l’une des têtes passantes du dialogue d’Angondjé organisé à la suite de la dernière élection présidentielle querellée, pour René Ndemezo’o Obiang, qui décrit DN, comme un parti politique « républicain, démocratique, progressiste et panafricaniste» celui-ci (DN), ne peut aujourd’hui minimiser les acquis historiques découlant de ces assises au point de soutenir qu’il faille repartir à zéro, en appelant les Gabonais à une nouvelle concertation aux contours ténébreux qui ne se justifie pas».
En un mot, Ndemezo’o Obiang et les siens ne sont pas favorables à une paix de braves sollicitée par une brochette des partis politiques membres du conseil national de la démocratie.