L’exigence du gouvernement d’un test PCR covid négatif pour accéder à un lieu de culte, est une manière subliminale de fermer les églises et mosquées.
Lundi 15 février dernier, le ministre de la santé, Dr Guy Patrick Obiang Ndong, était face à la presse. Lors de cette rencontre avec les médias, le membre du gouvernement a d’abord annoncé la présence sur le territoire gabonais du variant britannique, avant de demander aux populations plus de responsabilité et de prudence dans le respect des mesures barrières inscrites dans la lutte contre la propagation du Covid-19. Non sans exiger, comble de mesures de restrictions, un test PCR Covid négatif désormais pour accéder aux lieux de culte et dans les restaurants.
Face à la presse le 12 février dernier, le gouvernement avait arrêté à 30 personnes tout rassemblement. Sans présentation de test Covid négatif. Autant dire que quelques jours après, le gouvernement a corsé la mesure.
Ici, la difficulté réside dans la capacité financière de chaque fidèle à effectuer par semaine un test PCR. En prenant le test le plus moins coûteux qui est de 5000, le fidèle devra débourser pas moins de 20.000 en quatre dimanches ou quatre vendredis. Ce qui n’est pas une sinécure dans un contexte socio- économique et sanitaire qui plombe les activités.
En réaction à cette mesure, le Pasteur Bruno Ngoussi de L’église Nazareth, a déclaré à la presse, le 16 février, qu’il prêcherait très prochainement dans les marchés et autres arrêts des bus qui grouillent de monde en ces temps de restrictions des rassemblements.
Le 25 octobre dernier, l’église avait décidé, contre l’aval des autorités, de rouvrir paroisses et chapelles. Résultat, on a frôlé l’affrontement entre les fidèles et les forces de l’ordre.
Qu’en sera-t-il de l’exigence du test PCR négatif pour aller prier ? Sait ans sée.
Junior Akoma