Pour son match retour en Gambie, l’équipe gabonaise a été séquestrée à l’aéroport de Banjul toute la nuit du 15 au 16 novembre, alors qu’elle devait jouer à 16h, heure locale. La Caf compte diligenter une enquête pour établir les responsabilités sur ce scandale sportif.
Des photos et autres vidéos de la délégation gabonaise, qui a quitté Libreville dimanche soir pour Banjul dans le cadre du match retour contre l’équipe nationale de football de Gambie, dans le cadre de la quatrième journée des éliminatoires de la coupe d’Afrique des nations qui se jouera en janvier 2022 au Cameroun, ont abondamment circulé sur les réseaux sociaux à quelques encablures du match retour Gambie-Gabon. Les images montrant les membres de la délégation gabonaise couchés à même le sol à l’aéroport de Banjul et interdits de sortie de l’aéroport, alors que tous avaient les documents nécessaires pour franchir la frontière.
Ici, la consigne paraissait claire: saper psychologiquement et diminuer physiquement des adversaires qui avaient battu l’équipe gambienne (2-1) trois jours plus tôt à Franceville (Gabon), lors de la troisième journée des éliminatoires de la Can 2022. En se comportant ainsi, les Gambiens, à priori, nourrissaient déjà un complexe d’infériorité envers leurs adversaires qu’ils tenaient, par tous les moyens, même les les plus inhumains, à battre.
Saisie de ce dossier qui fait honte à l’Afrique, alors que les normes internationales sont claires, en termes d’accueil des visiteurs, la confédération africaine de football, qui a indiqué avoir saisi son instance disciplinaire, aurait dû, dans un premier temps, décaler le match, même de 24 heures, pour permettre à l’équipe gabonaise de se remettre de cette grosse fatigue consécutive à leur séquestration, de longues heures durant, à l’aéroport de Banjul. Mais, hélas, le match s’est quand même joué et s’est soldé par une défaite du Gabon (2-1).
Une fois les responsabilités sur cette affaire établies, la décision de la Caf devrait être exemplaire pour servir de leçon à tout autre aventurier qui pourrait suivre le mauvais exemple gambien. Afin que cessent des pratiques moyenâgeuses souvent usitées par ceux veulent gagner les matchs, même en dehors des règles de l’art.
Junior Akoma
